Terrorisme : l’attaque de Kafolo, un tournant pour la Côte d’Ivoire ?

L’attaque meurtrière d’un poste de l’armée dans le nord de la Côte d’Ivoire n’a toujours pas été revendiquée. Mais elle inquiète dans les milieux sécuritaires, tant par son mode opératoire que par les imperfections du dispositif antiterroriste qu’elle révèle.

Des membres des forces spéciales ivoiriennes, lors d’un entraînement à Abidjan, en septembre 2017. © REUTERS/Thierry Gouegnon

Des membres des forces spéciales ivoiriennes, lors d’un entraînement à Abidjan, en septembre 2017. © REUTERS/Thierry Gouegnon

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Publié le 15 juin 2020 Lecture : 4 minutes.

Les armées ivoiriennes et burkinabè poursuivaient ce lundi leurs opérations de ratissage afin de retrouver les auteurs de l’attaque menée dans la nuit du 10 au 11 juin contre un poste mixte de la gendarmerie et de l’armée situé à la frontière entre les deux pays. Côté ivoirien, l’attention est notamment portée sur le nord du parc de la Comoé, au-dessus d’un axe allant de Kafolo à Tehini. La forêt y est dense et rocailleuse avec un certain relief. L’endroit parfait pour en faire une zone refuge.

L’attaque du poste de Kafolo a fait une dizaine de morts. Elle a eu lieu dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 juin, vers trois heures du matin et a duré au moins une heure. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’assaut a été lancé simultanément à deux ou trois endroits différents par plusieurs dizaines d’hommes armés – entre 20 et 30 -, arrivés principalement à motos. Les militaires ont été surpris dans leur sommeil, avant de répliquer.

Venus du Burkina

Le bilan est très lourd : 12 morts, 8 blessés, dont deux graves. Un assaillant a été neutralisé – selon nos informations, il était connu des services de renseignement burkinabè – , et un autre a été fait prisonnier. Il est actuellement interrogé à Abidjan. « Les assaillants sont venus du Burkina Faso, mais certains étaient sans doute entrés en territoire ivoirien depuis plusieurs jours pour faire des repérages. Des habitants avaient remarqué des mouvements suspects », précise une source sécuritaire ivoirienne.

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