Dette : le Sénégal et la Côte d’Ivoire « sous surveillance », quelles conséquences ?

La dégradation de leurs notes souveraines par l’agence Moody’s n’interviendra qu’en cas de renégociation des créances privées. Cette possibilité est-elle à craindre ? Décryptage.

Le centre-ville de la capitale du Sénégal, Dakar. © Youri Lenquette pour JA

Le centre-ville de la capitale du Sénégal, Dakar. © Youri Lenquette pour JA

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Publié le 16 juin 2020 Lecture : 5 minutes.

« La République du Sénégal réaffirme son engagement à se conformer à l’ensemble de ses obligations contractuelles vis-à-vis des créanciers du secteur privé et n’envisage pas d’étendre l’ISSD [Initiative de suspension du service de la dette, NDLR] à ces derniers. »

La phrase a beau apparaître en gras dans le communiqué publié le 10 juin par le ministère sénégalais des Finances et du Budget, elle n’a pas suffi à rassurer complètement Moody’s. Deux jours après cette annonce, l’agence de notation américaine a en effet placé la notation souveraine du pays « sous surveillance », en vue d’une éventuelle dégradation. Une décision qu’elle relie explicitement à la décision de Dakar de participer à l’Initiative lancée par le G20, mais dont elle assure qu’elle ne sera effective que dans le cas où les créanciers privés du Sénégal subiraient des pertes.

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