Rami Makhlouf, le turbulent cousin de Bachar al-Assad
« On ne choisit pas sa famille » (2/5). Un temps richissime, Rami Makhlouf est depuis assigné à résidence et ses biens gelés. Mais l’homme d’affaires n’a peut-être pas dit son dernier mot, au vu de ses soutiens au sein de la communauté alaouite.
Série : « On ne choisit pas sa famille »
Frères bavards, cousins embarrassants, neveux remuants… Difficile quand on est un homme de pouvoir de composer avec certains membres peu délicats au sein même de sa famille, qui n’hésitent pas à laver leur linge sale en public. Ouyahia, Saied, Makhlouf, Raissouni, Al Thani… D’Alger à Doha, « on ne choisit pas sa famille »
Dans les clans qui comptent au sein de la communauté alaouite en Syrie, il y a bien sûr la famille Assad, aux commandes du pays depuis 1970. Mais il y a aussi la dynastie Makhlouf, à laquelle se sont alliés les Assad par le truchement du mariage de l’ancien président Hafez al-Assad avec Anissa Makhlouf.
Avec l’avènement, en 2000, de son cousin Bachar al-Assad, Rami Makhlouf est devenu l’une des figures du régime, et le symbole de ces hommes d’affaires syriens devenus richissimes en quelques années à la faveur de « l’ouverture économique » du pays. En fait de libéralisation, les premières années du règne de Bachar coïncident avec la distribution des principaux secteurs de l’économie syrienne aux membres du clan présidentiel.
Intimidation
Rami Makhlouf a ainsi amassé une fortune considérable (estimée à plusieurs milliards de dollars) en prenant le contrôle de deux opérateurs mobiles syriens – dont le plus important, Syriatel – tout en ayant la mainmise sur les Duty Free du pays et en détenant des affaires immobilières et des parts dans des sociétés pétrolières.
En 2011, il contrôle près de 60 % de l’économie syrienne
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Série : « On ne choisit pas sa famille »
Frères bavards, cousins embarrassants, neveux remuants… Difficile quand on est un homme de pouvoir de composer avec certains membres peu délicats au sein même de sa famille, qui n’hésitent pas à laver leur linge sale en public. Ouyahia, Saied, Makhlouf, Raissouni, Al Thani… D’Alger à Doha, « on ne choisit pas sa famille »
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...