Escales au soleil

Pour faire face à la forte augmentation du nombre de navigateurs de plaisance et de croisiéristes, l’accent est mis sur les infrastructures d’accueil.

Publié le 16 juillet 2007 Lecture : 2 minutes.

Bateaux de plaisance et paquebots de croisière sont de plus en plus nombreux à mettre le cap sur la Tunisie. Il est vrai que son littoral n’est distant que de 100 à 450 milles des principaux ports italiens, français ou espagnols. La période où les plaisanciers peuvent naviguer y est de trois mois plus longue qu’en Europe, et les coups de vent y sont beaucoup moins fréquents. Enfin, la Tunisie s’est dotée d’infrastructures en matière de marinas et ports de plaisance qui en font une destination de plus en plus courue. Son littoral offre 26 ports et points de mouillage pour bateaux de plaisance. Cet accroissement de la capacité d’accueil tombe à point nommé, les ports de plaisance européens étant saturés, les places de mouillage y sont hors de prix. En Tunisie, en revanche, les tarifs sont largement inférieurs et les ports sont encore loin d’avoir fait le plein. En 2005, on estimait à seulement 15 000 le nombre de plaisanciers internationaux ayant accosté dans le pays. Et, de plus en plus, les plaisanciers de France, d’Italie, d’Espagne, mais aussi de Grande-Bretagne font « hiverner » leur bateau en Tunisie.
Les sites les plus cotés et les plus vastes sont actuellement ceux de Yasmine Hammamet et de Sousse-Kantaoui. Le premier dispose de 719 anneaux avec fourniture d’eau et d’électricité. Les navires de plus de 12 mètres bénéficient de raccordement au réseau téléphonique et à la télévision. Avec un plan d’eau de 20 hectares et un tirant d’eau de six mètres, le port peut accueillir des yachts longs de 100 mètres. Celui de Sousse-Kantaoui, superbement intégré dans sa marina de style arabo-andalou, est l’un des mieux abrités de la Méditerranée. Il offre 300 anneaux d’amarrage et dispose de tous les équipements modernes. Les autres ports de plaisance sont ceux de Sidi Bou Saïd-Carthage, Cap Monastir, Tabarka et Bizerte. Au total, la Tunisie offre plus de 2 000 places pour plaisanciers. Mais sa capacité va considérablement augmenter dans les prochaines années. Sama Dubaï va aménager une nouvelle marina sur le vieux port de Tunis, et une autre devrait voir le jour à Cap Gammarth. Idem à Bizerte, où les travaux ont déjà commencé, en attendant la concrétisation d’autres projets à Djerba et à Sousse.
L’activité croisiériste pour sa part connaît un grand essor. Le nombre de paquebots de croisière qui ont fait escale en Tunisie a fait un bond, passant de 195 en 2 000 à 416 en 2006, soit une hausse de 113 %. Le nombre de passagers est passé de 186 000 en 2000 à 576 000 en 2006, soit une augmentation de plus de 200 %. Ce trafic devrait connaître un nouveau bond à partir de 2007 avec la mise en service de nouveaux quais et d’un terminal pour la réception des croisiéristes au port pour passagers de La Goulette. Goulette Shipping Cruise (GSC), une filiale du groupe Princesse el-Materi, a obtenu en 2006 une concession pour l’exploitation exclusive de deux quais réservés aux croisières dont chacun fait plus de 640 mètres, ce qui leur permettra d’accueillir les plus gros paquebots de croisière au monde. Le projet comporte l’aménagement de nouveaux postes à quai, et un village touristique de 6 500 m2, pour un investissement de 40 millions de DT. Le terminal pourra recevoir, d’ici à 2020, plus de 600 navires de croisière et 1,2 million de touristes.

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