Coronavirus à Madagascar : le président Rajoelina choisit la méthode forte à Tamatave

Dans la ville de Tamatave, nouvel épicentre de la pandémie de Covid-19 à Madagascar, les autorités appliquent une stratégie sanitaire très ferme. Reportage. 

Contrôle d’identité à Tamatave, lors du confinement, le 2 juin 2020. © RIJASOLO / AFP

Contrôle d’identité à Tamatave, lors du confinement, le 2 juin 2020. © RIJASOLO / AFP

Publié le 18 juin 2020 Lecture : 4 minutes.

Ils tentent de tuer le temps sous la surveillance de miradors vides, construits récemment aux coins de la cour. Ces patients malgaches n’attendent qu’une chose : que leur test de dépistage revienne négatif au Covid-19 ; le seul visa pour pouvoir sortir du centre culturel Canada, à Tamatave (ou Toamasina).

Dans cette ville côtière, les autorités malgaches ont réquisitionné trois bâtiments, représentant environ 200 places, pour isoler de force les individus positifs au coronavirus, bien qu’asymptomatiques. Ils sont là pour deux ou trois semaines, sans indemnité, mais nourris et logés sur des lits de camp. Les autorités cherchent ainsi à casser les chaînes de contamination. Et c’est la police qui se charge de retrouver les récalcitrants au confinement. Le 15 juin, ils étaient 183 à être recherchés.

« Les structures répondent aux normes sanitaires et aux droits humains, affirme Thierry Rajaona Lauret, procureur de la République à Tamatave et membre du comité stratégique du Centre régional de commandement opérationnel Covid-19. Certes, c’est une privation de liberté, mais on lutte contre une maladie contagieuse. Nous sommes dans notre bon droit. » Le président Andry Rajoelina lui-même avait insisté sur la « fermeté » et « la rigueur » nécessaires aux mesures de riposte sanitaire lors d’un déplacement à Tamatave, le 26 mai.

Deux fois plus de patients

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