Tunisie : la nouvelle garde rapprochée de Rached Ghannouchi
Rached Ghannouchi bataille pour prolonger son mandat à la tête d’Ennahdha et asseoir l’influence de son parti au sein de l’ARP, qu’il préside. Sur qui peut-il s’appuyer ? Revue de ses troupes.
![Rached Ghannouchi, président de l’ARP, dans son bureau, le 21 février 2020. © Nicolas Fauqué / www.imagesdetunisie.com](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/06/22/jad20200622-gr-ghannouchi.jpg)
Rached Ghannouchi, président de l’ARP, dans son bureau, le 21 février 2020. © Nicolas Fauqué / www.imagesdetunisie.com
Président de l’Assemblée des représentants du Peuple (ARP) et d’Ennahdha, qu’il a fondé, Rached Ghannouchi, 79 ans, est l’un des hommes les plus en vue en Tunisie, mais aussi l’un des plus clivants. Alors que la fin de son mandat approche, il peine à céder les rênes du parti. Malgré les controverses internes, il avance ses pions afin que le règlement intérieur soit amendé, pour lui accorder un délai supplémentaire.
Au delà de ses ambitions personnelles, il est convaincu d’être l’homme du consensus. Il s’estime indispensable au maintien de la cohésion d’Ennahdha, mais peine à accorder les violons politiques dans l’hémicycle. Sur la brèche, Rached Ghannouchi bataille sur ces deux fronts, entouré de ses intimes, des membres de la famille et de proches qui ont su lui prouver leur fidélité.
Habib Kheder
![Habib Khedher, directeur de cabinet du président de l'ARP, Rached Ghannouchi. © Sami Mlouhi/Wikipédia](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1080,height=720,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/06/22/jad20200622-gr-ghannouchi-hkhedher_photo.jpg)
Habib Khedher, directeur de cabinet du président de l'ARP, Rached Ghannouchi. © Sami Mlouhi/Wikipédia
Rached Ghannouchi a créé un cabinet du président du Parlement, dirigé par son neveu, Habib Kheder, 49 ans. Cet avocat, qui a rejoint les rangs d’Ennahdha en 1991, a été député lors des deux précédentes législatures et rapporteur général de la Constitution lors de sa rédaction, de 2011 à 2014.
Il s’était fait remarquer en ajoutant ses propres modifications lors des premières moutures de la loi fondamentale. Sa nomination au Bardo, avec rang de ministre, a provoqué un tollé, mais son oncle le considère comme indispensable : il veille sur lui et le seconde.
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