Les Pieds Nickelés du GICM

Publié le 16 juin 2008 Lecture : 1 minute.

« Après les événements du 11 Septembre, on s’est monté la tête. On voulait prendre part à la lutte armée. Mais une fois arrivé à Téhéran, qui devait nous permettre de rejoindre l’Afghanistan, j’ai eu peur. On ressemblait à des nases dans notre chambre d’hôtel, pas à des combattants. On a fait demi-tour. Je pensais à mon commerce, ma femme et mes enfants. » Soupçonné d’avoir participé au soutien financier et logistique du Groupe islamique combattant marocain (GICM), mis en cause dans les attentats de Casablanca du 16 mai 2003, Redouane Aberbri, 30 ans, a plaidé l’erreur de jeunesse devant les juges de la 10e chambre de la cour d’appel de Paris. Ces derniers sont appelés à statuer sur la demande de révision de la peine de sûreté de deux seconds couteaux français accusés d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Durant les deux jours d’audience (les 9 et 10 juin), ils ont examiné le rôle de ce Français d’origine marocaine et de son associé, Attila Türk, un Franco-Turc de 32 ans.
Les deux hommes nient leur appartenance au groupe salafiste, même s’ils reconnaissent la réalité des actes délictuels (fourniture de faux passeports, hébergement de membres du GICM, participation au financementÂ). Leurs explications, aux accents de « galère banlieusarde », ne semblent pas avoir ému outre mesure la juge Annie Morat et ses deux assesseurs, qui s’appuient sur les rapports accablants de la Direction de la surveillance du territoire (DST) et les aveux des prévenus. « On connaît la sévérité de la 10e chambre, explique Me Charvet, dont le client, Rachid Ait el-Hadj, cousin d’Aberbri, a préféré se désister de son appel. » Aberbri et Türk avaient été condamnés en juillet 2007 à six ans de prison assortis d’une peine de sûreté de quarante-huit mois. Verdict du jugement en appel le 1er juillet.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires