Mauritanie : « Nous sommes désormais équipés pour gagner de nouveaux partenariats »

Application du code minier de 2014, mise en exploitation de Tasiast Sud, rééchelonnement de la dette de Nouakchott à l’égard de Kinross… Pour le ministre mauritanien des Mines, Mohamed Abdel Vettah, l’accord avec le minier canadien va permettre de maximiser les retombées de la plus grande mine d’or du pays.

Mohamed Abdel Vettah, Ministre mauritanien des Mines. © Ministère des Mines Mauritanie

Mohamed Abdel Vettah, Ministre mauritanien des Mines. © Ministère des Mines Mauritanie

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 24 juin 2020 Lecture : 5 minutes.

Il a été, avec le directeur général de la société Kinross, J. Paul Rollinson, le signataire d’un accord présenté comme « gagnant-gagnant ». Le 15 juin dernier, le ministre mauritanien du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, Mohamed Abdel Vetah, a paraphé un texte mettant fin à un blocage sur l’extension de la mine de Tasiast, la plus grande du pays.

Ancien consultant pour le géant pétrolier français Total, il a dirigé en 2016 la Société Mauritanienne de Gaz (Somagaz) avant d’être nommé ministre par l’ancien président, Mohamed Ould Abdel Aziz. Il est l’un des rares ministres de l’ancien gouvernement à être restés en fonction après l’arrivée du nouveau chef de l’État, Mohamed Cheikh El Ould Ghazouani, Mohamed Abdel Vetah souligne que l’accord avec Kinross ne définit pas seulement un meilleur partage de la production d’or mais qu’il met aussi fin à une défiance réciproque qui ternissait l’image de la Mauritanie auprès des investisseurs internationaux. Pour lui, les intérêts de la Mauritanie et le respect de la parole donnée expliquent cet aboutissement.

Jeune Afrique : Pourquoi un accord avec Kinross était-il nécessaire ?

Mohamed Abdel Vettah : Le sous-sol de notre pays regorge de minéraux. Nous avons du fer, du cuivre, de l’or, de l’uranium et nos géologues ont répertorié 900 indices de minéraux. Un investisseur comme Kinross est donc un partenaire important pour nous. Or, nous avions des divergences sur deux points. Tout d’abord nous n’avions pas la même conception à propos de la conversion du permis d’exploration en permis d’exploitation pour le projet de Tasiast Sud. Ensuite, nous n’avions pas la même interprétation de la convention portant sur l’exonération de taxe sur les hydrocarbures utilisés pour l’exploitation minière de Tasiast.

Un accord amiable n’était pas nécessaire, mais c’est une solution qui doit être privilégiée quand cela correspond à l’intérêt des deux parties

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