GE remporte un contrat de 635 millions d’euros en Algérie
Publié le 16 juin 2008 Lecture : 1 minute.
Alger a annoncé le 10 juin avoir acheté une nouvelle centrale électrique, présentée d’emblée comme « l’une des plus grandes de la région ». Elle sera implantée dans l’est du pays, à Koudiet Eddraouch dans la wilaya d’El-Taref, à 700 km d’Alger. Le consortium composé de l’américain General Electric Energy et de l’espagnol Iberdrola Ingeniería y Construcción, retenu par la compagnie algérienne d’électricité Shariket Karhaba Koudiet Eddraouch Spa (SKD) – filiale de Sonelgaz et Sonatrach -, est en charge du projet. La future installation, d’une puissance de 1 200 MW, sera mise en service en 2011. GE, qui a déjà équipé les centrales de Hadjret En-Nouss (1 227 MW) et de Skikda (800 MW) en Algérie, fournira les mêmes turbines à gaz de haute technologie. En fait, ce sont près de 70 % des turbines à gaz installées dans le pays qui ont été fournies par GE. Montant de ce nouveau contrat pour le leader américain : 635 millions d’euros. Un accord contractuel de service en vue d’assurer la maintenance et la fourniture des pièces vingt ans durant est également en cours de signature.
Cette centrale va permettre d’augmenter de 18 % la capacité installée du pays. Un apport de taille quand on sait que la demande en électricité de l’Algérie croît de plus de 7 % par an et que les besoins de l’Algérie atteindront 14 000 MW en 2010, selon le ministère algérien de l’Énergie et des Mines. L’urgence de l’augmentation des capacités de production d’énergie, élargie à l’ensemble du continent africain, a d’ailleurs été soulignée dans un récent rapport de la Banque mondiale. Les délestages et les coupures de courant ont un coût : 2 % du PIB. « L’insuffisance de l’alimentation électrique limite la croissance du continent et freine la productivité des entreprises », a déclaré Obiageli Ezekwesili, vice-présidente Afrique au sein de l’institution internationale.
