Gbagbo sur les traces de Chávez

Publié le 16 juin 2008 Lecture : 1 minute.

Profitant de la première grande réunion internationale tenue sur le sol ivoirien depuis la tentative de coup d’État de septembre 2002, le président Laurent Gbagbo a appelé ses pairs africains à se libérer de la tutelle financière des pays riches. « Nous devons taxer les matières premières, qu’il s’agisse du pétrole ou du cacao, afin de créer notre Banque du Sud. Cette idée qu’a eue Hugo Chávez pour l’Amérique latine, il nous faut l’étendre à l’Afrique et à l’Asie du Sud-Est », a lancé le chef de l’État aux représentants des 150 pays membres du G77, cette coalition de défense des intérêts des nations en développement, réunis du 10 au 13 juin à Yamoussoukro.
Officiellement lancée à Buenos Aires en décembre 2007, la Banque du Sud se veut une alternative aux institutions de Bretton Woods, dont les politiques ultralibérales sont accusées d’avoir provoqué la faillite de nombreux États. Son rôle consiste à financer les projets de développement des pays membres. D’autres idées y sont associées, comme la mise en place d’un Fonds monétaire régional et la création d’une unité monétaire du Sud.
Le chef de l’État ivoirien a suggéré que le siège africain de cette Banque du Sud soit installé à Yamoussoukro, dont il souhaite faire le symbole de la réconciliation des Ivoiriens et où il a lancé plusieurs grands chantiers de développement. Beaucoup ont vu dans sa proposition un message à l’adresse des dirigeants de la Banque africaine de développement (BAD), dont le siège a été délocalisé d’Abidjan à Tunis après la partition de fait du pays, en septembre 2002. Gbagbo n’a jamais cessé de réclamer son retour au bercail.

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