Doublement du budget, délais dépassés… À Kinshasa, le chantier des « sauts-de-mouton » s’embourbe

Lancés il y a plus d’un an, les travaux censés désengorger les routes qui mènent vers l’Ouest et mettre un terme définitif aux embouteillages n’ont pour l’instant fait que les densifier.

Pont «saut-de-mouton» en construction sur le boulevard Mandela, à Kinshasa, le 26 février 2020. © Junior KANNAH / AFP)

Pont «saut-de-mouton» en construction sur le boulevard Mandela, à Kinshasa, le 26 février 2020. © Junior KANNAH / AFP)

Publié le 7 juillet 2020 Lecture : 3 minutes.

Désengorger la capitale congolaise, tel était l’ambitieux objectif des « sauts-de-mouton », sortes d’échangeurs routiers permettant à deux voies de passer l’une par-dessus l’autre. Ils ont été lancés par le président Félix Tshisekedi dans le cadre de son programme des « 100 jours » correspondant à ses trois premiers mois au pouvoir.

D’une longueur pouvant aller jusqu’à 204 m, les édifices doivent avoir une durée de vie structurelle de cinquante ans.

Neuf sites, mais seulement sept chantiers

Sur le papier, neuf sites ont été retenus dans la métropole, d’un coût variant entre 1 et 4 millions d’euros, pour une enveloppe totale initiale de 20,5 millions d’euros – réévaluée mi-février à 46 millions de dollars américains par le vice-Premier ministre et ministre du Budget, Jean-Baudouin Mayo Mambeke financée intégralement par l’État. Quatre sauts-de-moutons ont été attribués à Safricas Congo, dirigé par David Blattner, et les autres ayant été sous-traités à des entreprises chinoises, notamment CGC.

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