Internet : le Maroc à « la croisée des réseaux »

Si la crise sanitaire liée au Covid-19 a imposé au royaume l’accélération de sa transformation digitale, l’absence d’une vision et d’une réglementation en matière de numérique laisse la voie ouverte à toutes sortes de dérapages.

Dès le confinement et la fermeture des écoles, un gros effort a été fourni sur l’e-learning. © Hind Bouqartacha/GettyImages

Dès le confinement et la fermeture des écoles, un gros effort a été fourni sur l’e-learning. © Hind Bouqartacha/GettyImages

fahhd iraqi

Publié le 29 juin 2020 Lecture : 6 minutes.

E-paiement, cours en ligne, e-commerce, justice à distance, procédures administratives dématérialisées, et même un peu de télémédecine… Le Maroc est sorti de son confinement plus digitalisé que jamais. « L’Agence de développement du digital a réalisé en deux mois des projets qui auraient pris sept ans », a souligné le ministre de l’Économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, en présentant, devant les parlementaires, les avancées réalisées par le Maroc durant cette période.

Pourtant, quelques mois auparavant, peu de spécialistes auraient parié sur les capacités du royaume à amorcer une telle transformation digitale. « Les administrations publiques, les opérateurs économiques et les citoyens ont tous été contraints de recourir aux services en ligne. Cela a permis de dépasser de nombreux blocages », résume Marouane Harmach, directeur associé du cabinet en ligne Consultor. « Pourtant, les plans numériques successifs menés depuis le début de la décennie n’ayant pas pu atteindre l’objectif de digitaliser davantage la société ni de réduire la fracture numérique, le Maroc n’était pas préparé », poursuit cet influenceur reconnu par la communauté des internautes marocains.

Confinement digital

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