Ghana : General Electric veut doper la production électrique
Le groupe américain General Electric, Endeavor Energy et Finagestion ont signé un accord de co-développement afin de créer dans l’Ouest du Ghana l’un des plus grands sites de production électrique en Afrique, d’une capacité de 1100 MW.
Cela promet d’être l’un des plus importants projets électriques en Afrique. Strictement privé, le Ghana 1000 Project a connu une nouvelle avancée, un peu moins d’un an après la conclusion d’un memorandum d’entente entre General Electric (GE) et le gouvernement du Ghana. Le géant américain a en effet signé début mai avec ses deux partenaires, Endeavor Energy et Finagestion, un accord de co-développement afin de donner vie à cet ambitieux programme visant à ajouter 1100MW au réseau électrique du pays d’Afrique de l’Ouest via le recours au gaz naturel liquéfié.
Les prix du GNL actuels sont environ 35 % inférieurs à ceux du brut léger.
Un événement de taille pour le Ghana, qui compte aujourd’hui une capacité installée d’environ 2400MW.
« C’est la première fois qu’un tel quantum de puissance sera produit à partir d’un emplacement unique en Afrique subsaharienne en dehors de l’Afrique du Sud », s’est réjoui Vincent Le Guennou, président de Finagestion, une société détenue par le capital-investisseur Emerging Capital Partners et qui opère notamment plusieurs entreprises d’électricité et d’eau en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
Le gaz plutôt que le brut
La future centrale sera située dans l’Ouest du Ghana. Le projet fera appel à l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL). « Les prix du GNL actuels sont environ 35 % inférieurs à ceux du brut léger mais la plupart des centrales thermiques au Ghana dépendent du brut en raison de la pénurie de gaz. Des rapports récents indiquent que le Ghana dépense plus d’un million de dollars par jour pour acheter du pétrole brut léger pour sa production d’énergie », a souligné Sean Long, patron d’Endeavor Energy, une jeune structure fondée mi 2013 par le capital-investisseur Denham Capital pour investir et opérer des centrales thermiques et hydroélectriques.
Selon le communiqué de presse annonçant l’accord, la première phase du projet devrait permettre de fournir à partir de 2017 360 MW en cycle simple. Puis 540 MW en cycle combiné début 2018. La deuxième et dernière phase du projet, qui devrait être mise en oeuvre à partir de 2019, permettra de générer une capacité totale de plus de 1100 MW. « La première phase du projet seul nécessitera plus de 20 millions de dollars de capital initial, plus de 200 millions de dollars de fonds propres amenés par les promoteurs du projet et plus de 600 millions de dollars de la dette », a précisé Jay Ireland, président de GE Africa.
Le gouvernement du Ghana, qui n’investit pas dans ce projet purement privé, s’est toutefois engagé à faciliter la signature d’un accord de long terme avec la compagnie nationale d’électricité et d’autres acheteurs potentiels de l’électricité générée par Ghana 1000.
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