Barry Callebaut, Cargill, Olam… Comment les géants du cacao se sont mis au « vert »

Pressée par la Côte d’Ivoire, le Ghana et les consommateurs, la filière cacao investit dans la traçabilité des fèves et la lutte contre la déforestation.

Culture de cacao à Bobia, Gagnoa, Côte d’Ivoire. © Thierry Gouegnon/REUTERS

Culture de cacao à Bobia, Gagnoa, Côte d’Ivoire. © Thierry Gouegnon/REUTERS

ESTELLE-MAUSSION_2024

Publié le 28 juin 2020 Lecture : 7 minutes.

Quelque 122 000 plantations en Côte d’Ivoire et 31 800 au Ghana cartographiées par Cargill pour assurer la traçabilité des fèves. Distribution de plus de 1,7 million de plants de cacaoyers au Ghana par Olam. Formation de 280 000 cultivateurs organisée par Barry Callebaut et développement de 15 000 hectares de culture en agroforesterie soutenu par Ferrero. Ces dernières semaines, les leaders mondiaux de l’or brun ont multiplié les annonces pour témoigner des progrès enregistrés dans la bataille pour rendre la filière du chocolat plus durable.

Le sujet, crucial pour la Côte d’Ivoire et le Ghana qui assurent plus de 60 % de l’approvisionnement mondial de cacao, l’est aussi pour les négociants, transformateurs et chocolatiers, sommés par les consommateurs de proposer des tablettes et confiseries plus responsables. Reste que la mesure de l’impact réel des actions est complexe, tant le secteur est éclaté et les enjeux économiques, sociaux et environnementaux nombreux, de la certification des fèves aux revenus des planteurs en passant par la lutte contre la déforestation et la question du travail des enfants.

Fruit d’un partenariat public-privé

Si les acteurs privés rappellent que leur engagement pour le développement durable ne date pas d’hier – 2003 pour Cargill (troisième négociant mondial de fèves, 113,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2019), 2004 pour Olam (géant mondial de l’agribusiness, 32,9 milliards de dollars de CA en 2019) par exemple – et qu’ils développent chacun des programmes dans ce domaine (Transparence Cacao de Cémoi depuis 2015, entre autres), un pas a été franchi il y a près de trois ans. En novembre 2017, un partenariat public-privé a été conclu entre, d’un côté, les gouvernements ivoirien et ghanéen et, de l’autre, la Fondation mondiale du cacao (WCF), représentant 80 % des entreprises du secteur (avec le soutien de l’Initiative pour le commerce durable et de la Prince of Wales’s International Sustainability Unit).

Baptisé « Initiative forêt et cacao », ce partenariat a permis de fixer des objectifs communs aux 35 acteurs privés aujourd’hui signataires*, assorti de l’engagement de publier un bilan annuel.

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