Emmanuel Macron en Mauritanie le 30 juin pour le sommet du G5 Sahel

Emmanuel Macron se rendra mardi à Nouakchott pour participer à un sommet du G5 Sahel afin de faire le point sur la lutte antijihadiste dans cette région où sont déployés plus de 5 000 soldats français.

Le président Emmanuel Macron, au centre, pose avec les chefs d’État africains du G5 après le sommet du G5 Sahel à Pau, le 13 janvier 2020. © Alvaro Barrientos/AP/SIPA

Le président Emmanuel Macron, au centre, pose avec les chefs d’État africains du G5 après le sommet du G5 Sahel à Pau, le 13 janvier 2020. © Alvaro Barrientos/AP/SIPA

Publié le 26 juin 2020 Lecture : 2 minutes.

Cette réunion du G5 Sahel dans la capitale mauritanienne se tiendra six mois après le sommet de Pau (Sud-Ouest de la France) où avait été décidé d’intensifier la lutte antijihadiste dans un contexte de dégradation généralisée de la situation sécuritaire des pays sahéliens. Le chef de l’État français fera l’aller-retour dans la journée depuis Paris pour s’entretenir avec ses homologues du G5 Sahel (Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso, Mali), ainsi qu’avec le président de la Commission de l’Union africaine et la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie.

Il était initialement prévu qu’Emmanuel Macron face un détour par Dakar pour rencontrer son homologue sénégalais, mais en raison de la mise « en quarantaine » du président Macky Sall, qui a été en contact avec une personne atteinte par le Covid-19, la rencontre a été annulée (Macky Sall lui-même a été testé négatif).

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Visioconférence des pays de la coalition pour le Sahel

Après cet échange à huis-clos, les six dirigeants se réuniront en visioconférence avec « plusieurs chefs d’État et de gouvernement de pays et d’organisations membres de la coalition pour le Sahel », dont le président du Conseil européen, Charles Michel, la chancelière allemande, Angela Merkel, le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, et le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a précisé l’Élysée.

La situation sécuritaire est précaire, avec des attaques jihadistes récurrentes et des violences intercommunautaires qui ont fait 4 000 morts en 2019, cinq fois plus qu’en 2016 selon l’ONU. Six mois après le sommet de Pau, « la situation sécuritaire s’améliore » mais « reste profondément fragile », a récemment résumé la ministre française des Armées, Florence Parly.

Depuis Pau et l’envoi de 500 militaires français supplémentaires, l’opération Barkhane et ses partenaires sahéliens ont multiplié les offensives dans la région, en particulier dans la zone dite « des trois frontières » entre Mali, Burkina Faso et Niger, sanctuaire du groupe État islamique au grand Sahara (EIGS). D’autres opérations ont également été menées dans le centre et le nord du Mali, où les forces françaises ont tué début juin le leader d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abdelmalek Droukdal.

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