Équilibre ethnique

Publié le 17 juin 2003 Lecture : 1 minute.

On l’a beaucoup dit dans les commentaires qui ont ponctué l’intervention américaine en Afghanistan, la société afghane est composée de plusieurs ethnies aux rapports conflictuels. Pour le président Karzaï, assurer l’équilibre ethnique du gouvernement est une gageure dont peut dépendre la paix.
Pour ce faire, il doit réduire le poids des Panshiris afin de trouver une légitimité auprès des Pachtounes.
Traditionnellement détenteurs du pouvoir, les Pachtounes n’apprécient pas d’être minoritaires au sein du gouvernement. À ce jour, Karzaï semble être parvenu à juguler
sensiblement les prétentions des Panshiris. Ainsi, il a remplacé Wardak, son ministre de l’Intérieur, homme du
compromis, par le Pachtoune Ali
Ahmad Jalali, réputé pour sa poigne. Il a vu en lui l’homme de la situation pour
mettre fin à l’insécurité générale. Mais cet ancien réfugié aux États-Unis, qui assurait le volet des émissions en persan et en pachtoune sur Voice of America, ne semble pas avoir le pouvoir de s’attaquer aux seigneurs
de guerre. Les Afghans revenus d’exil se révèlent davantage être des technocrates que des hommes de terrain, à l’inverse des anciens moudjahidine liés au commandant
Massoud, qui possèdent, eux, un véritable réseau à l’intérieur du pays.

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