Les secrets d’une reddition
Publié le 17 juin 2003 Lecture : 1 minute.
Les redditions de membres des groupes armés se multiplient, mais celle de sept terroristes du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, dirigé par Hassan Hattab), intervenue à Boumerdès le 11 juin, est plus significative que les autres. Ce qui a poussé les maquisards à se rendre, avec armes et bagages, aux forces de sécurité, ce sont des divergences avec leur chef sur l’attitude à adopter après le séisme du 21 mai dans une région considérée comme le fief du GSPC. Hassan Hattab aurait refusé toute idée de trêve. Résultat : poursuite des attentats, des faux barrages et du racket contre des populations déjà éprouvées par la catastrophe. Alors que les opérations de sauvetage se poursuivaient, le GSPC a assassiné un policier et deux hommes des groupes d’autodéfense. Les incursions dans la région de Zemmouri se sont multipliées sous forme de prêches nocturnes contre le Taghout (le « tyran », expression usitée par les islamistes pour désigner le pouvoir), se terminant le plus souvent par la « réquisition » de l’aide alimentaire distribuée par ce Taghout au profit des populations sinistrées. Écoeurés par ces pratiques, les sept terroristes ont choisi de se rendre plutôt que de cautionner l’attitude de Hassan Hattab.
