Cameroun : « Le combat contre le colon ne sera jamais doux »

À Douala ou Yaoundé, le nom d’André Blaise Essama est associé à la destruction des symboles de la colonisation. Alors qu’en Afrique, la présence des figures de l’oppression dans l’espace public fait rage, le militant camerounais veut en profiter pour porter haut la voix de son engagement.

Le Camerounais André Blaise Essama, en 2017. © Reinnier KAZE / AFP

Le Camerounais André Blaise Essama, en 2017. © Reinnier KAZE / AFP

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 1 juillet 2020 Lecture : 4 minutes.

Dans les rues de Douala, il est reconnaissable entre mille. Tenues en tissus africains, tengade ou chéchia sur la tête, samaras de cuir aux pieds… Le style vestimentaire d’André Blaise Essama est une revendication à lui tout seul, l’expression d’une « fierté » et de son engagement « contre le colon ».

« On ne peut pas combattre la néo-colonisation avec les outils néocoloniaux », martèle-t-il. La bicyclette avec laquelle cet activiste de 44 ans sillonne les rues du quartier New-Bell est décorée aux couleurs du Cameroun. À l’arrière de l’engin, une plaque indique le nom du père de l’indépendance du Cameroun, Ruben Um Nyobè, l’une de ses sources d’inspiration.

« Décolonisation des rues »

À chaque coin de rue, les passants saluent « Le combattant ». « C’est le surnom que mes codétenus m’ont donné en prison », précise-t-il en passant devant les murs de la prison centrale de Douala.

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