Arabie saoudite : l’enfance de Mohammed Ben Salmane racontée par son professeur d’anglais
Recruté dans les années 1990 pour enseigner l’anglais au futur prince héritier saoudien, Rachid Sekkai décrit un enfant indiscipliné, aux propos effrontés et à la personnalité déjà imposante.
C’est l’une des rares personnes à avoir côtoyé Mohammed Ben Salmane dans son enfance, quand le prince héritier saoudien n’était encore qu’un Saoud parmi tant d’autres. À accepter de témoigner, dans le livre « MBS », du journaliste du New York Times Ben Hubbard, sur ce prince dont la vie précédant l’avènement politique en 2015 est encore largement méconnue.
Nous sommes en 1996 quand Rachid Sekkai, professeur algéro-britannique à la très select école Al-Anjal de Djeddah, reçoit une offre d’emploi inédite. Un prince nommé Salmane ben Abdelaziz, venu passer plusieurs mois dans la ville portuaire saoudienne avec l’une de ses épouses et ses enfants, recherche un professeur d’anglais pour ses enfants.
Celui qui n’est encore « que » gouverneur de la province de Riyad est l’un des fils du fondateur du royaume, le top de la hiérarchie au sein de la famille Saoud. Autant dire que Rachid Sekkai n’hésite pas longtemps avant d’accepter le poste.
MBS l’effronté
Pour apprendre à ces quatre enfants pas comme les autres les rudiments de l’anglais – et du français, sur l’insistance de leur mère – le professeur Sekkai se voit attribuer une voiture avec chauffeur, qui le dépose tous les matins à l’école, avant de l’emmener le soir dans le complexe luxueux qui abrite Salmane et sa famille.
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