Littérature – Tassadit Imache, l’écrivaine sans étiquette

Tout au long de son parcours d’auteure, et malgré le poids des injonctions, la Franco-Algérienne Tassadit Imache a suivi la ligne de son écriture et de ses questionnements.

L’auteure franco-algérienne Tassadit Imache est née en 1958 à Argenteuil. © Philippe GRUNCHEC/Opale/Leemage

L’auteure franco-algérienne Tassadit Imache est née en 1958 à Argenteuil. © Philippe GRUNCHEC/Opale/Leemage

Capture d’écran 2020-05-27 à 15.07.30

Publié le 1 juillet 2020 Lecture : 3 minutes.

En 1989, Tassadit Imache figurait parmi les auteurs à suivre lors de la rentrée littéraire selon… Jeune Afrique. Elle sortait alors son premier roman, Une fille sans histoire. Il y était déjà question d’identité, de mémoire, de la façon d’habiter l’une et de transmettre l’autre. Dans Fini d’écrire !, Tassadit Imache explore son propre parcours à travers son œuvre et quelques tranches de vie.

Deux façons indissociables de se définir : « Mon identité est dans mon écriture. J’inscris les traces des vies des miens dans la littérature française et je continue à chercher. J’ai besoin du pouvoir de l’écriture pour vivre. » Son identité, elle la décline en dehors des cases : « Je suis de ces écrivaines françaises qui ne souffrent pas d’avoir la banlieue parisienne dans leur ADN imaginaire. » Et l’auteure née en 1958 à Argenteuil d’ajouter : « Je l’ai même transmis à mes enfants impunément. Ils sauront lutter contre tous les enfermements. »

« Fini d’écrire ! », de Tassadit Imache, est paru aux éditions Hors d’atteinte (184 pages, 16 euros).

« Fini d’écrire ! », de Tassadit Imache, est paru aux éditions Hors d’atteinte (184 pages, 16 euros).

Dilemme et défi

La transmission se retrouve dans la genèse de ce texte dense, où chaque mot est pesé, ciselé. Fini d’écrire ! répond à une question que Tassadit Imache s’est posée de longue date : « Fini d’écrire ! reprend et poursuit une réflexion amorcée dans un texte publié en décembre 2001 par la revue Esprit dont le titre « Écrire tranquille ? » résume mon dilemme et le défi que j’allais devoir relever. J’analyse mon parcours d’écrivaine dont le nom étranger et les références – un père immigré algérien, une mère française, une enfance dans une cité de la banlieue parisienne –, mais aussi le matériau remué par mes romans, renvoient sans cesse à une histoire collective passée, à une actualité politique qui influent sur la réception de mon travail quand bien même il est question dans mes livres de liens familiaux, de recherche d’amour et de luttes pour être soi, s’en sortir, aimer et être aimé. »

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

[Tribune] Ce que la littérature marocaine doit à Marie-Louise Belarbi

Contenus partenaires