Bande dessinée : une mer entre Bilal et Léa
Avec son nouvel album, « Ce qui nous sépare », l’autrice-dessinatrice Hélène Aldeguer explore l’intimité difficile d’un couple « mixte ». Sans s’émanciper des clichés.
Il s’appelle Bilal, il est tunisien. Elle s’appelle Léa, elle est française. Ils s’aiment, mais… Ce qui nous sépare est la nouvelle bande dessinée d’Hélène Aldeguer, déjà autrice aux éditions Futuropolis de l’ouvrage Après le printemps : une jeunesse tunisienne. Ici, elle explore dans un style épuré l’intimité d’un couple en train de naître… ou sur le point d’éclater, tant ce qui sépare des êtres n’ayant pas le même vécu peut se révéler mortel pour l’amour.
Position complexe
Bilal, qui a pu obtenir une bourse pour venir étudier en France, est tiraillé entre son pays d’origine, où est restée sa sœur, et l’Hexagone, où il doit affronter le racisme sous toutes ses formes. Qu’il soit direct ou plus insidieux, fruit d’une méconnaissance ou d’un manque d’attention à l’autre. Léa, elle, se trouve dans une position presque aussi complexe puisqu’elle est continûment coincée entre ses amis, sa famille, ses propres références et un homme qui ne sait pas forcément exprimer son ressenti autrement que par la fuite ou la colère.
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