Extension du domaine de la peur

Seigneurs de guerre, voleurs de grand chemin et milices talibanes font régner un climat d’insécurité qui ralentit considérablement la reconstruction. Et décrédibilise un peu plus les « libérateurs » américains.

Publié le 17 juin 2003 Lecture : 13 minutes.

Kaboul, juin 2003. Comme souvent, le ciel de la capitale « pacifiée » accueille un incessant ballet d’avions dont le vrombissement suffit à tétaniser la population. « Ce sont les talibans appuyés par el-Qaïda qui transportent leurs troupes. L’attaque de Kaboul est imminente », commente le chauffeur de taxi. « Mais non, ce sont des avions américains qui protégent le décollage de l’avion de Hamid Karzaï. Le président se rend en visite officielle à l’étranger », explique d’un ton apaisant mon interprète. Près de deux ans après la chute des talibans, Kaboul, vitrine de la victoire des « progressistes » sur les « obscurantistes », peine à croire à la paix. Promise par les Américains, elle repose plus que jamais sur un équilibre précaire.
Le climat d’insécurité qui règne depuis plusieurs mois dans le pays en témoigne. Les Occidentaux prennent très au sérieux un récent rapport des Nations unies soulignant les risques de kidnapping dans les provinces de Kaboul, Kunduz et Kunar. Ils tremblent à l’idée d’un enlisement des Américains au Moyen-Orient, susceptible de mettre le feu aux poudres en Afghanistan. Pourtant, les Afghans n’ont pas fait réellement preuve de solidarité avec les Irakiens. « Le renversement de Saddam est une bonne chose pour les Irakiens », reconnaît Ali, étudiant à l’université de Kaboul. Une seule manifestation contre la guerre en Irak a eu lieu dans la province de Laghman, à l’est du pays. Même les mollahs se sont abstenus de lancer des appels au djihad. Ils n’ont émis aucune objection contre l’offensive américaine, se contentant juste d’enjoindre les Afghans de prier pour le peuple irakien.
Mais la peur est là. Et les murs d’enceinte des bureaux et des résidences s’élèvent à mesure qu’elle progresse. Fils barbelés, miroirs, spots éblouissants, gardes armés : les dispositifs sécuritaires se multiplient. « On se protège pour se prémunir contre des attentats, ou des attaques de bandits, explique le responsable sécurité d’une grande agence humanitaire. On recommande à notre personnel étranger d’être toujours sur le qui-vive, de limiter ses mouvements, d’éviter les lieux publics. Il est tenu informé en permanence du moindre incident. On peut parier que les groupuscules liés au renégat Gulbuddin Hekmatyar, leader du Hezb-e-Islami, et aux forces de l’opposition talibane proches d’el-Qaïda ne rateront pas une occasion pour orchestrer dans la capitale de grandes démonstrations de force. Les Occidentaux représentent des cibles de choix. » Les incidents dénombrés au cours des derniers mois – vols, pillages, intimidations, passages à tabac, attentats – semblent étayer ces sombres prédictions.
Les bureaux des agences des Nations unies, de l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance) et du PAM (Programme alimentaire mondial) ont été cambriolés, en plein quartier chic de Shar-e-Nao, à Kaboul. Fin janvier, à proximité de Kandahar, un bus a roulé sur une mine : douze morts. Le 29 janvier, une charge de TNT a été déposée devant les locaux de l’ONG française Action contre la faim, à Kandahar. Le 20 février, deux bombes ont explosé dans les bureaux de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), à Kunduz. Le 27 mars, un expatrié du Comité international de la Croix-Rouge a été abattu de sang froid par un groupe d’hommes armés non identifié dans le district de Nesh, près d’Uruzgan. Le 30 mars, une roquette a été lancée sur le siège des troupes de l’Isaf (Force internationale d’assistance et de sécurité en Afghanistan) à Kaboul, détruisant un bâtiment et deux voitures. Le 13 mai, une patrouille de l’Isaf a été la cible de tirs dans la plaine du Shamali, près de la capitale. Les camps des forces spéciales américaines, le long de la frontière pakistano-afghane, subissent presque tous les jours des attaques à la roquette. Deux soldats américains y sont morts fin avril. Des mines et des roquettes ont éclaté devant le quartier général des forces américaines à Bagram, près de Kaboul. Le 23 mai, un commando a ouvert le feu sur deux véhicules des forces spéciales américaines sur la principale route reliant Khost à Gardez. Le 7 juin, une attaque suicide contre les forces de l’Isaf, à Kaboul, a coûté la vie à quatre soldats allemands et à un civil afghan.
Ces incidents à répétition ne sont pas sans retentissement sur la reconstruction. Ils ralentissent les programmes d’aide. Après l’attaque de l’un de ses convois dans la province de Zaboul (Sud-Est), début mai, l’Unmaca (Agence des Nations unies pour le déminage en Afghanistan) a suspendu ses opérations dans le Sud. Il est clair que des éléments hostiles au gouvernement et à la communauté internationale cherchent à déstabiliser le processus de paix.
Les principaux axes routiers ne sont toujours pas sécurisés, sans parler des routes secondaires. Celle qui relie Qalat à Ghazni a été le théâtre du pillage d’une voiture de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le 17 mars. Depuis décembre, une douzaine au moins d’attaques similaires ont été recensées sur des voitures d’ONG ou des Nations unies dans le Sud-Est. L’ONU interdit à son personnel d’utiliser la plupart des routes du Sud. Et celles qui demeurent autorisées se pratiquent de jour sous bonne escorte. Même les Afghans ne se risquent pas à voyager de nuit. « Je vous déconseille de prendre la route au crépuscule, même pour aller à Charikar, à 60 kilomètres de Kaboul. La semaine dernière, des amis m’ont raconté qu’ils se sont fait détrousser sur cette route vers 6 heures de l’après-midi », rapporte Farahnaz, secrétaire dans une agence des Nations unies. Pour se défendre, les Afghans envisagent de se réarmer. « Où est donc la sécurité promise par les Américains ? tempête Najibullah, propriétaire d’une petite entreprise d’import-export. Que font-ils mis à part assurer la protection du gouvernement et s’installer probablement avec l’objectif de rester ? Hier, mon chauffeur s’est fait voler toute sa cargaison de marchandises par des bandits entre Kandahar et Kaboul. C’est fini, je n’ai plus confiance, je vais fournir des armes à mes chauffeurs. » Même les ONG envisagent de ne plus se déplacer que sous protection armée. « On se retrouve à la case départ, dans la même situation que celle qui prévalait au début des années quatre-vingt-dix, durant la guerre entre les factions, avant que les talibans ne prennent le pouvoir. Au moins les talibans avaient-ils apporté la sécurité », remarque avec amertume Hassibullah, administrateur dans une agence d’aide humanitaire. C’est une évidence, l’insécurité a sérieusement entamé le crédit accordé aux Américains.
Les affrontements entre les différentes factions armées avec leur cortège d’exactions accentuent ce climat de peur. Seigneurs de guerre, commandants locaux, tribus se disputent toujours le pouvoir. La situation se détériore progressivement dans le Nord, le Sud et l’Ouest. À Kandahar, la tension entre tribus a atteint son paroxysme cet hiver quand le gouverneur Gul Agha, de la tribu des Barakzaïs, a tenté de désarmer la police du général Akram, de la tribu des Alokzaïs. Il a fallu l’intervention des chefs de tribu pour que le conflit soit désamorcé. À l’Ouest, les rivalités entre Ismaïl Khan, gouverneur d’Herat, et les leaders des différentes factions se sont aggravées. Les milices de l’homme fort d’Herat ont affronté, fin 2002, celles du commandant local Ammanullah Khan, à Shindand, puis, en janvier 2003, celles du gouverneur Gul Mohammad, dans la province de Badghis (Nord-Est). En outre, Ismaïl Khan a perdu progressivement le contrôle de la région de Farah. À la fin mars, au nord de la province de Badghis, trente-huit civils sont morts lors de combats entre milices rivales. Comme à chaque printemps, tous les chefs de guerre affichent leur volonté de gagner de nouvelles positions et reprennent leurs offensives.
Karzaï ne parvient pas à soumettre ces puissants commandants. Son pouvoir réel se limite aux portes de la capitale. Appuyés par un réseau de milices locales, les seigneurs de guerre ont repris position dans leurs fiefs. Ils refusent d’appliquer les lois nationales, édictent les leurs et lèvent même les taxes qu’ils détournent à leur profit. Les grandes villes qu’ils détiennent sont florissantes. Mais les éliminer serait dangereux. Car ils contrôlent la plupart des petits commandants de leur région et parviennent ainsi à y assurer l’ordre et la sécurité. Karzaï n’a personne sous la main qui détiendrait une autorité suffisante pour les remplacer.
C’est donc encore le pouvoir des armes et non celui de la loi qui règne en Afghanistan. Les commandants locaux font pression sur les ONG pour qu’elles distribuent l’aide et qu’elles construisent des abris à leur réseau de clientèle. Le personnel d’Acted, une ONG française qui organisait cet hiver le trafic dans le tunnel du Salang, principal axe de communication très fréquenté entre le Nord et le Sud, a été plus d’une fois molesté par le commandant local, qui n’acceptait pas de se soumettre aux règles de circulation. L’unité nationale n’est toujours pas réalisée. Les tensions ethniques demeurent. Les populations qui s’étaient réfugiées dans d’autres régions pendant la guerre n’osent toujours pas retourner dans leurs villages s’ils y sont ethniquement minoritaires. C’est notamment le cas des Pachtounes du Nord et du Centre qui craignent les exactions des Tadjiks et des Hazaras.
Pour mettre fin au pouvoir des seigneurs de guerre et renforcer la sécurité, il faudrait désarmer les centaines de milliers de combattants et les réintégrer dans la société civile. Or le programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration, démarré en mai 2002 dans le Nord sous l’égide de l’Unama (Mission des Nations unies d’assistance en Afghanistan), se heurte à des difficultés de taille. Depuis la chute des talibans, les trois principales factions militaires – le Hezb-e-Wahdat dominé par les Hazaras, le Jombesh-e-Melli, d’obédience ouzbèke dirigé par Rashid Dostum, et le Jamiat-e-Islami conduit par le Tadjik Mohammad Atta – se disputent le contrôle des territoires dans le Nord. Aucun accord de paix n’a été conclu entre les différentes milices. Un grand nombre de commandants refusent de désarmer leurs forces tant qu’un règlement politique en leur faveur n’aura pas été trouvé. À deux reprises, les efforts de désarmement, au Nord, dans le district de Sholgara, ont échoué. Les seigneurs de guerre, aussitôt les agents de désarmement partis, ont réarmé leurs milices. L’abondance des armes légères leur facilite la tâche. Et ils n’ont aucune difficulté à s’assurer la fidélité des moudjahidine, très souvent sans emploi et dont l’allégeance représente une source de revenus.
Les requêtes persistantes d’Hamid Karzaï, appuyé par Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies, pour étendre le mandat de l’Isaf au-delà de Kaboul, n’ont jamais été entendues. Or, pour l’instant, l’État afghan n’a pas les moyens d’assurer la sécurité de ces citoyens. L’armée et la police ne sont toujours pas opérationnelles. Seuls six bataillons ont été constitués. Des instructeurs français et américains les forment. Quelques unités ont été déployées pour des opérations limitées en dehors de Kaboul, notamment pour participer au programme de désarmement des anciens combattants. Et l’État projette de former cinquante mille policiers et douze mille gardes-frontières dans les cinq ans.
Reste la seule force de frappe américaine. Mais jusqu’où les GI’s pourront-ils intervenir ? Le Sud n’est toujours pas pacifié. Mille combattants d’el-Qaïda y seraient encore actifs. Des affrontements entre forces de la coalition et talibans y ont lieu régulièrement. À Spin Boldak, l’offensive américaine de février, à laquelle ont participé huit cents hommes, a fait dix-huit morts dans les rangs talibans. Dans la province du Helmand, une embuscade tendue par les hommes de Mollah Omar contre un convoi gouvernemental a fait une quinzaine de morts parmi les militaires. Le 23 mai, une centaine de rebelles ont attaqué un poste de contrôle militaire afghan situé à 25 kilomètres à l’est de Khost, à la frontière avec le Pakistan, blessant quatre soldats afghans. Kaboul accuse l’ISI (Inter Services Intelligence), les services spéciaux pakistanais, de protéger les talibans sur leur territoire et de favoriser leur réorganisation. Les Américains, qui suspectent la préparation d’une offensive talibane, sont convaincus que pour anéantir les hommes de Mollah Omar, il leur faut frapper en zone tribale pakistanaise. Ils cherchent à obtenir la bénédiction des autorités de Karachi pour coordonner les opérations militaires des deux côtés de la frontière. Les bombardements américains dans la région de Spin Boldak et sur la frontière afghano-pakistanaise avaient probablement pour but de prévenir une attaque talibane.
Kaboul, par ailleurs, connaît depuis début mai de plus en plus de manifestations contre l’occupant et ses alliés du gouvernement. Les régulières bavures américaines ne sont pas pour arranger les choses. La dernière manifestation en date, le 24 mai, a rassemblé, selon l’AFP, de 200 à 300 personnes, dont certaines se sont réclamées du commandant Massoud et de l’Alliance du Nord. Elles ont violemment protesté contre la mort de quatre soldats afghans tués par erreur par des GIs. Les protestataires, en majorité des adolescents, ont scandé des slogans hostiles au gouvernement et aux Américains, s’attaquant aux symboles occidentaux à coups de pierres, de bâtons et de barres de fer. Deux soldats de l’Isaf au moins ont été blessés, et des passants présumés pachtounes frappés.
Conscients du danger que représente l’insécurité pour la pérennité de la paix en Afghanistan, les Américains ont renforcé leur présence. Pour agir plus discrètement dans le pays, ils utilisent l’humanitaire. Le programme PRT (Provincial Reconstruction Team) a pour objet de mener conjointement des opérations militaires et des actions humanitaires. Très critiquées par les ONG françaises, qui soulignent le danger de mêler activités militaires et humanitaires, les PRT ont déjà débuté à Gardez, Bamiyan et Kunduz. De véritables garnisons y ont été installées ; quatre autres villes stratégiques seront pourvues du même programme d’ici à la fin de l’année.
En dépit d’une présence accrue des Américains, les Afghans craignent un détournement de l’aide au profit de l’Irak. Les promesses des États-Unis (820 millions de dollars en 2003) et des pays donateurs d’honorer leurs engagements et de continuer à soutenir la reconstruction de l’Afghanistan n’ont pas dissipé les doutes. Pourtant, le pays a reçu en 2002 l’ensemble des aides promises à la conférence de Tokyo en 2001. L’impact de cette injection de capitaux commence déjà à se faire sentir. L’activité reprend. Dans Kaboul, de nouveaux commerces ouvrent tous les jours. Les entreprises étrangères s’installent, surtout américaines. La vie se normalise. Les jeunes se précipitent au cinéma pour aller voir les derniers films indiens, et les Afghans riches prennent d’assaut les restaurants à la mode. Et depuis février, les Kaboulis peuvent même se connecter à domicile sur Internet. Mais ils demeurent vindicatifs. « Que fait donc Karzaï depuis la Loya Jirga ? » gronde Rahim, instituteur dans une école primaire de la capitale. « Il est incapable d’assurer notre sécurité. Qu’a-t-on gagné avec la présence des étrangers ? Des loyers prohibitifs ! On n’a pas d’eau à la maison, et on n’a de l’électricité que quelques heures par jour. Mon fils n’a toujours pas trouvé de travail. » La population s’impatiente, critique l’action de l’aide humanitaire et celle du gouvernement.
Certes, les salaires des fonctionnaires dans la majorité des provinces sont versés en temps et en heure. Le cours de l’afghani est en hausse. La réforme des institutions de l’État a commencé : une nouvelle Constitution est en préparation, elle sera soumise à l’approbation de la Loya Jirga en octobre ; une commission travaille sur la réforme judiciaire ; une autre prépare les élections de 2004.
Karzaï tente d’assurer un équilibre ethnique au sein de l’armée. Le général Fahim, ministre de la Défense, a remplacé dans son ministère, largement contrôlé par les Tadjiks issus de l’Alliance du Nord, seize généraux tadjiks par des officiers pachtounes, ouzbeks et hazaras. Même le tonitruant Rashid Dostum, trop occupé à faire face à un conflit aigu dans son propre fief, en a fait les frais. Il a été démis de ses fonctions de vice-ministre. Son poste a été confié à un Pachtoune, Gul Zarak Zadran.
Mais ces quelques avancées ne sauraient faire oublier que la situation économique de la grande majorité des Afghans reste très difficile. L’aide est arrivée, mais n’a pas permis de faire face à l’afflux de réfugiés dans un pays dévasté par la guerre et la sécheresse. À la suite de la campagne incitative du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), 1,7 million de personnes ont choisi de rentrer au pays en 2002. Beaucoup plus que ce que le HCR avait prévu. Pour 2003, l’agence onusienne table sur le retour de 1,2 million de réfugiés. Ils viennent surtout du Pakistan, où les autorités leur ont fermement fait comprendre qu’ils devaient rentrer chez eux. Paysans sans terres pour la plupart, ils éprouvent des difficultés à trouver du travail dans leurs villages. Et viennent grossir les rangs des masses déshéritées de Kaboul, à la recherche d’un emploi souvent hypothétique. La capitale a dû absorber 600 000 habitants supplémentaires depuis mars 2002. Ils vivent très souvent dans les décombres, alors que l’aide internationale construit des abris (deux pièces et des latrines) à tour de bras. En outre, selon un rapport de l’ONU, 6 millions d’Afghans continuent à avoir besoin d’assistance alimentaire.
Mettre un terme à cette situation est aujourd’hui l’un des principaux défis de Karzaï. Si le président parvient à asseoir son autorité sur tout le territoire, il sera en mesure d’approvisionner les caisses de l’État avec les taxes collectées auprès des seigneurs de guerre. Une manne qui viendrait s’ajouter à l’aide dont le gouvernement est désormais directement récipiendaire. Le programme visant à insérer les moudjahidine dans l’armée ou la société civile prend une importance toute particulière, à l’heure où la pacification du pays dépend de l’émergence d’une économie de développement. Il faudra toute l’intelligence du chef de l’État et de ses alliés pour trouver une issue à ce cercle vicieux qui fait de la paix un préalable au développement économique, et inversement. L’Afghanistan devra encore attendre de longs mois avant de rejoindre les rangs des pays en voie de développement. Mais rien ne garantit que la population, éreintée par vingt-trois ans de guerre et quatre ans de sécheresse, saura s’armer de patience et éviter les pièges de ceux qui pourraient à nouveau précipiter le pays dans la tourmente.

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