Des soldats anglais accusés de viols au Kenya

Publié le 18 juin 2003 Lecture : 1 minute.

Sale temps pour le ministère de la Défense britannique. De trois à quatre cents femmes, des Masaïs pour l’essentiel, affirment avoir été violées par des soldats stationnés sur les bases d’entraînement militaire d’Archers Post et de Dol Dol, situées dans le centre du Kenya. Les faits, assurent-elles, remontent aux années soixante-dix et n’ont pris fin que l’année dernière.

Parmi les victimes supposées : trente femmes issues de l’ethnie samburue, qui affirment avoir été violées en 1997 par des Gurkhas et avoir averti les chefs de leur communauté. Eux-mêmes disent s’être plaints auprès des responsables d’Archers Post qui leur auraient promis d’enquêter. Sans avoir jamais donné suite.
De son côté, Londres affirme déjà n’avoir trouvé aucune trace de plaintes déposées ces vingt dernières années. Ce que conteste l’avocat britannique Martyn Day qui a, lui, annoncé son intention de porter l’affaire devant la justice : « J’ai vu des dossiers prouvant que les viols ont commencé en 1972 et que des officiers de l’armée britannique en ont été avertis en 1977 au plus tard », a-t-il déclaré au quotidien kényan The Nation, début juin.

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Mise au pied du mur par Martyn Day (qui a déjà obtenu d’importantes indemnisations pour des Kényans blessés par du matériel militaire abandonné par l’armée anglaise sur ses anciennes bases), Londres a dépêché sur place sa Royal Military Police (RMP) pour enquêter sur une trentaine de cas suspects.

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