« Nous ne sommes pas là pour tout raser, mais pour faire descendre l’idéologie coloniale de son piédestal »

Ce 30 juin 2020, pour la toute première fois, le roi Philippe de Belgique exprimait ses « profonds regrets » pour les crimes commis par l’empire belge pendant la colonisation. Un pas de plus dans la nécessaire reconnaissance de son passé colonial, selon le député belge Kalvin Soiresse Njall.

C’est au 30 juin 1960 qu’a été fixée la réunion d’ouverture du Congo indépendant. © Bettmann/GEtty Images

C’est au 30 juin 1960 qu’a été fixée la réunion d’ouverture du Congo indépendant. © Bettmann/GEtty Images

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Publié le 7 juillet 2020 Lecture : 7 minutes.

« À l’époque de l’État indépendant du Congo, des actes de violence et de cruauté ont été commis, qui pèsent encore sur notre mémoire collective. La période coloniale qui a suivi a également causé des souffrances et des humiliations. » Dans une lettre adressée au président congolais Félix Tshisekedi à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance du Congo, le roi Philippe exprimait pour la première fois ses « plus profonds regrets pour ces blessures du passé dont la douleur est aujourd’hui ravivée par les discriminations encore trop présentes dans nos sociétés ».

Ces déclarations s’inscrivent dans une initiative plus large lancée par la société belge pour faire face à son passé colonial, dans un mouvement mondial né après la mort de l’américain George Floyd, explique le député bruxellois écologiste Kalvin Soiresse Njall. D’origine togolaise, l’élu est également le cofondateur du collectif Mémoire coloniale, qui se bat pour le travail de mémoire au sein de l’État belge et contre les discriminations.

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