Annexion de la Cisjordanie : Netanyahou temporise
Ce 1er juillet devait marquer le début du passage sous souveraineté israélienne d’une partie de la Cisjordanie. Mais face à la réprobation générale et aux risques d’embrasement, Benyamin Netanyahou semble contraint de repousser l’échéance.
![Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien. © Debbie Hill/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/12/07/sipa_ap22278714_000005-e1564451732410.jpg)
Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien. © Debbie Hill/AP/SIPA
Les Palestiniens avaient pris date à leur manière : une « journée de la colère » pour protester contre l’annexion programmée de nouveaux pans de territoires par l’État hébreu, illégale au regard du droit international. « C’est une déclaration de guerre à notre peuple » avait averti le Hamas, à l’origine de l’appel à manifester dans toute la Cisjordanie ainsi qu’en différents points de la bande de Gaza, qu’il contrôle d’une main de fer.
Ce mercredi, d’importants rassemblements ont bien eu lieu dans les grandes villes palestiniennes, sans toutefois être émaillés d’incidents avec les forces de sécurité israéliennes. Point de soulèvement ou d’effusion de sang, comme lors de l’inauguration à Jérusalem, le 14 mai 2018, de l’ambassade américaine. La troisième Intifada attendra.
Torrent de réactions hostiles
Manque-t-il aux Palestiniens une étincelle ? Ou sont-ils tout bonnement résignés, conscients que les ambitions territoriales de Benyamin Netanyahou, quelle que soit leur ampleur, ne font qu’acter une réalité sur le terrain contre laquelle ils ne peuvent plus grand-chose ? Pourtant, sa démarche unilatérale a provoqué un torrent de réactions hostiles.
Diplomatiques, quand l’Union européenne évoque à demi-mots le risque de sanctions, que la Jordanie menace de rompre ses accords de paix avec Israël, que le président Mahmoud Abbas jure qu’il est proche de démanteler l’Autorité palestinienne, ou encore que les pétromonarchies du Golfe somment Tel-Aviv de choisir entre l’annexion et la normalisation. Militaires, quand les factions armées de Gaza menacent de faire parler leurs armes et missiles pour torpiller toute volonté annexionniste israélienne.
Bien s’informer, mieux décider
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