The Africa Report, dernier-né du Groupe

Publié le 16 mai 2005 Lecture : 3 minutes.

Offrir un nouveau journal, différent et original, s’étendre à l’Afrique anglophone pour conquérir de nouveaux lecteurs, voilà un projet en gestation depuis plusieurs années au sein du Groupe Jeune Afrique. En ce début d’année 2005, notre ambition se concrétise enfin. Nous publions The Africa Report, 228 pages d’articles de référence sur les grands enjeux du continent, un numéro qui se veut le premier d’une longue série. Il s’agit d’un défi à la fois culturel, éditorial et économique.
Est-il besoin de rappeler que Jeune Afrique est un groupe de presse fondé il y a plus de quarante-cinq ans dont l’histoire se fond avec celle du continent qui l’a vu naître. Basée à Paris, l’équipe de rédaction est composée de journalistes recrutés aux quatre coins de l’Afrique et du monde. Tous, ou presque, sont de culture francophone. The Africa Report représente, à cet égard, un tournant et un pari culturel et linguistique car, même si au journal on parle anglais, écrire pour des lecteurs anglophones fait appel à des méthodes particulières. Il a donc fallu s’appuyer sur des anglophones de culture. Notre rédacteur en chef, Patrick Smith, anglais, baroudeur, investigateur, et surtout fin connaisseur du continent, a été correspondant en Afrique pendant plusieurs années. Actuellement éditeur de la lettre Africa Confidential, il collabore, entre autres, à la BBC et au Guardian de Londres. En relation directe avec notre équipe et avec l’aide de Nicholas Norbrook, journaliste bilingue à Radio France internationale, il a réuni autour de lui des Africains et des Britanniques.
Objectif : créer une publication qui complète et surpasse la presse panafricaine anglophone. Pourquoi l’avoir appelée The Africa Report ? Après de nombreuses heures de réflexion, en français et en anglais, quelques bonnes idées et beaucoup de mauvaises, nous avons choisi d’exprimer ainsi l’esprit qui anime la rédaction : observer, analyser et rendre compte le plus fidèlement possible.
Un mensuel, un hebdomadaire ? Les kiosques en sont déjà chargés. Nous avons opté pour un numéro annuel de référence ; un one stop buy, comme disent les Anglo-Saxons, où l’on trouve tout en un : la politique, la société et ses évolutions, la géostratégie, les arts et la culture, l’économie et les affaires. Le premier opus passe en revue le continent en 2005 et décrypte chacun des 53 pays. D’où le titre du premier numéro, « Africa Survey 2005 ». Pour en faire une référence, nous avons fait appel à des grandes signatures, notamment à celle du plus illustre des Africains. Grand honneur, Nelson Mandela a accepté de rédiger la première tribune du magazine, consacrée à la lutte contre la pauvreté. À ses côtés ont écrit de nombreuses personnalités telles que Gordon Brown, Georges Weah, Trevor Manuel et d’autres. La dose d’humour est apportée par des caricatures de grands leaders, avec une pincée d’irrévérence bien British, pour aboutir à une publication unique dans le paysage de la presse anglophone.
Il faut maintenant que The Africa Report trouve ses lecteurs, de Durban à Tunis (il est aussi distribué dans les pays francophones), en passant par Abuja ou New York. Des accords de distribution ont été noués avec des prestataires locaux. Pour toucher tous les lecteurs cibles en Afrique anglophone, notre équipe multimédia a concocté un spot télévisé de 30 secondes. Les internautes ne sont pas en reste, les grands sites d’information panafricains les dirigent à volonté vers www.theafricareport.com. À la fois site d’information et d’achat, celui-ci permet à chaque internaute de commander en ligne.
Nous voici, vous voici, cher lecteur, dotés d’une publication anglophone de qualité, destinée aussi bien aux étudiants africains de Harvard qu’aux businessmen occidentaux ou au fonctionnaire de Gaborone. Elle mérite bien de devenir trimestrielle, n’est-ce pas ?

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