Les Marocains boudent les salles de cinéma

Publié le 16 mai 2005 Lecture : 1 minute.

Tout va pour le mieux dans le paysage cinématographique marocain ? Pas sûr, car le royaume n’est pas à un paradoxe près. Jamais le secteur n’a été aussi florissant : construction de plusieurs studios de tournages, naissance d’une nouvelle génération de réalisateurs talentueux, des longs- et courts-métrages primés dans de nombreux festivals, etc. Et le Maroc est le seul pays maghrébin à figurer au menu de Cannes 2005.

Le public, lui, boude de plus en plus les salles de cinéma marocaines. Les chiffres confirment cette désaffection : entre 2001 et 2004, le nombre d’entrées aurait diminué d’environ cinq millions, passant de onze millions à six millions de spectateurs. Sept salles sur 140 ont fermé au cours de la seule année 2004.

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Les explications de cette « désertion » : l’évolution des modes de consommation de l’audiovisuel, la part croissante de la télévision ou l’apparition du DVD. Le piratage constitue également un phénomène qui inquiète les exploitants puisque la copie piratée d’un film sort sur le marché parallèle avant même sa distribution en salle. Les acteurs du secteur réfléchissent maintenant à une riposte en incitant notamment le public à développer une culture cinéphile et en révisant à la baisse le prix de la séance de projection sur grand écran – un DVD pirate coûte moins de 30 dirhams (2,50 euros), contre 50 dirhams pour une place de cinéma.

Illustration de cette concurrence de plus en plus exacerbée : à Casablanca se côtoient Derb Ghallef, souk à ciel ouvert de DVD, et le Mégarama, le premier complexe ultramoderne de cinéma.

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