La Moudawana en campagne

La réforme du code de la famille peine à s’imposer dans les régions rurales du royaume chérifien. Comment y remédier ?

Publié le 16 mai 2005 Lecture : 1 minute.

Plus d’un an après la réforme de la Moudawana, le code de la famille marocain, certaines femmes des régions rurales du royaume restent encore dans l’ignorance de leurs droits. Un collectif de six associations, soutenu par l’ambassade de Grande-Bretagne à Rabat, va donc lancer, à partir du 14 mai, une action d’information et de vulgarisation à destination de ces femmes qui vivent éloignées des centres urbains.
Au coeur des campagnes, en marge des changements qui s’opèrent dans la société, la plupart des femmes sont analphabètes, financièrement dépendantes de leur époux, et par conséquent particulièrement vulnérables en cas de conflits conjugaux. Un travail de proximité doit donc être mis en oeuvre pour leur faire prendre connaissance des nouvelles dispositions de la Moudawana : divorce, âge légal du mariage, répudiation, garde des enfants, etc. Parmi les moyens de sensibilisation, un guide pédagogique, publié sous forme de livret illustré. Selon Zhor Rachik, présidente de l’association Femme Action et coordinatrice du projet, la démarche se veut « didactique, simple et ciblée ».
Une étude a été menée au préalable pour identifier les obstacles à la bonne application du texte chez les populations concernées. Quarante mille hommes et femmes inscrits aux cours d’alphabétisation et d’éducation seront invités à prendre part à des ateliers où le code de la famille leur sera expliqué et le livret distribué. Coût de l’opération : 3 millions de dirhams (270 000 euros). Il restera ensuite à évaluer son efficacité.

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