L’affront fait à Abbas
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Il y a quelques mois, le président George W. Bush avait annoncé qu’il demanderait au Congrès 350 millions de dollars pour aider les Palestiniens à réaliser des réformes politiques, économiques et sécuritaires. Ce qu’il a fait dans le projet de budget soumis au Congrès.
Mais, l’autre semaine, lorsque la Chambre des représentants a approuvé la première partie de cette aide (200 millions de dollars), elle y a mis suffisamment de conditions pour enterrer ces bonnes intentions. Bush avait proposé que les premiers 200 millions soient versés directement à l’Autorité palestinienne, dont le nouveau président, Mahmoud Abbas, s’efforce de reprendre en main les factions extrémistes. Las, dans ce qu’un avocat palestinien a très justement appelé un « vote de défiance », la Chambre a stipulé qu’aucun argent ne serait versé directement à l’Autorité. Les 150 millions de dollars autorisés seraient acheminés par des agences d’aide américaines, des ONG et des groupes philanthropiques. Ajoutant l’injure à la blessure, elle a fait un don de 50 millions de dollars à Israël pour construire des abris aux points de contrôle des territoires palestiniens. Les représentants ont, en outre, accordé 2 millions de dollars à la Hadassah, l’Organisation des femmes sionistes des États-Unis. Ainsi, un quart de l’aide destinée aux Palestiniens votée par le Congrès a, de fait, été versé à Israël.
Reste à espérer que le Sénat redressera la barre, ou qu’à défaut l’administration trouvera le moyen de faire effectivement parvenir aux Palestiniens une partie des 150 millions de dollars promis – par exemple, par le biais d’un amendement budgétaire.
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