[Tribune] Tunis : le difficile apprentissage de Souad Abderrahim

Souad Abderrahim arrive à mi-mandat. Mais après l’enthousiasme des débuts, la première femme maire de Tunis ne convainc pas : elle n’a pas démontré sa capacité à mener à bien des projets concrets.

La maire de Tunis Souad Abderrahim dans son bureau de l’Hôtel de ville, le 30 avril 2019. © Augustin Le Gall/HAYTHAM-REA

La maire de Tunis Souad Abderrahim dans son bureau de l’Hôtel de ville, le 30 avril 2019. © Augustin Le Gall/HAYTHAM-REA

Publié le 8 juillet 2020 Lecture : 4 minutes.

Depuis 2018, la présidente du conseil municipal de Tunis est une femme. Fait inédit dans l’histoire de la capitale et qui laissait entendre que sous une houlette féminine, la ville allait retrouver son charme ou du moins devenir un espace vivable pour tous.

Lente dégradation

Deux ans plus tard, la maire de Tunis, Souad Abderrahim est la première à déchanter. Elle avait pourtant cru possible de sortir la ville de sa lente et incontrôlable dégradation.

Candidate, Souad Abderrahim avait porté des projets un peu fous comme celui d’assainir les berges de la lagune de Séjoumi à l’entrée sud de la ville pour les transformer en lieu de plaisance et d’autres, plus pragmatiques, comme la meilleure gestion des ordures.

Elle-même, sous l’effet d’un certain enthousiasme ou d’un besoin de communication, avait prêté main-forte, en plein été, au nettoyage nocturne des artères principales. Un geste que l’ancienne députée et pharmacienne de formation voulait valorisant et citoyen, mais son initiative n’avait pas été suivie d’effets.

« Les photos ont été contre-productives et réductrices quant au rôle d’une dirigeante. Beaucoup ont fait l’amalgame avec les ménagères », analyse un expert en communication.

Bien s’informer, mieux décider

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