Gbagbo, Kadhafi et l’armée française

Publié le 17 mai 2005 Lecture : 1 minute.

Gbagbo,Kadhafi et l’armée française Si l’on en croit l’entourage du « Guide » libyen, le président ivoirien Laurent Gbagbo a promis au colonel Kadhafi, lors de sa visite à Tripoli le 23 avril, d’obtenir, au cas où il serait réélu, la fermeture de la base militaire de Port-Bouët. Gbagbo, qui n’ignore pas que son hôte a toujours considéré la présence de l’armée française en Afrique comme une anomalie, s’est en outre prononcé en faveur de l’idée, chère au leader libyen, d’une force de défense africaine unique. Constituée sur le modèle de l’Euroforce, cette armée africaine serait placée sous l’autorité du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et remplacerait toutes les armées nationales. Paris, qui a eu vent de cette promesse du chef de l’État ivoirien laquelle « ne nous a guère surpris », précise un proche du dossier , fait contre mauvaise fortune bon cur: « Si l’État ivoirien dénonce les accords de défense, nous
ne pourrons que plier bagage, dit-on. D’autant qu’Abidjan n’a pas la même valeur stratégique que Dakar, Djibouti ou même Libreville et que nous n’avons plus guère de ressortissants à protéger. Nous ne nous accrocherons donc pas. » Une position presque inverse de celle des Américains, qui semblent avoir choisi Abidjan où ils construisent actuellement une mégaambassade comme point d’appui régional.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires