Gbagbo, Kadhafi et l’armée française
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Gbagbo,Kadhafi et l’armée française Si l’on en croit l’entourage du « Guide » libyen, le président ivoirien Laurent Gbagbo a promis au colonel Kadhafi, lors de sa visite à Tripoli le 23 avril, d’obtenir, au cas où il serait réélu, la fermeture de la base militaire de Port-Bouët. Gbagbo, qui n’ignore pas que son hôte a toujours considéré la présence de l’armée française en Afrique comme une anomalie, s’est en outre prononcé en faveur de l’idée, chère au leader libyen, d’une force de défense africaine unique. Constituée sur le modèle de l’Euroforce, cette armée africaine serait placée sous l’autorité du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et remplacerait toutes les armées nationales. Paris, qui a eu vent de cette promesse du chef de l’État ivoirien laquelle « ne nous a guère surpris », précise un proche du dossier , fait contre mauvaise fortune bon cur: « Si l’État ivoirien dénonce les accords de défense, nous
ne pourrons que plier bagage, dit-on. D’autant qu’Abidjan n’a pas la même valeur stratégique que Dakar, Djibouti ou même Libreville et que nous n’avons plus guère de ressortissants à protéger. Nous ne nous accrocherons donc pas. » Une position presque inverse de celle des Américains, qui semblent avoir choisi Abidjan où ils construisent actuellement une mégaambassade comme point d’appui régional.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise