Et de deux pour Guelleh !
Reconduit à la tête du pays le 8 avril, le chef de l’État vient de prêter serment en présence de certains de ses pairs de la région.
Publié le 16 mai 2005 Lecture : 1 minute.
Réélu pour un second mandat de six ans le 8 avril 2005, le président Ismaïl Omar Guelleh (IOG) a prêté serment le 7 mai 2005 au cours d’une cérémonie d’investiture à l’ambiance festive. Repeint pour l’occasion, le palais du Peuple a accueilli le père de la nation, Hassan Gouled Aptidon, aujourd’hui âgé de 88 ans et champion à l’applaudimètre, mais aussi les principaux chefs d’État de la région, dont le Somalien Abdullahi Yusuf Ahmed, ses homologues soudanais Omar Hassan el-Béchir, Girma Wolde Giorgis de l’Éthiopie, et le vice-président du Yémen Abd-Rabbu Mansour Hadi. Sans oublier le Rwandais Paul Kagamé, qui étrennait sa première visite officielle à Djibouti. Ni Pierre-André Wiltzer, ancien ministre français de la Coopération, présent en tant qu’envoyé personnel de Jacques Chirac.
Dans son discours d’investiture, le président Guelleh a mis en avant les principaux défis de son deuxième mandat : « édifier une république démocratique, moderne et prospère », où « règne la paix sociale, l’unité nationale, la stabilité politique, la concorde et le bien-être pour chacun et pour tous ». Plus concrètement, la nouvelle équipe gouvernementale, attendue dans les tout prochains jours, devrait s’atteler à plusieurs chantiers, dont la finalisation du complexe pétrolier de Doraleh, avec plusieurs milliers d’emplois à la clé ; la construction de 2 000 logements sociaux, dont 50 % dans les provinces ; l’édification de complexes de santé ; et, surtout, la gestion de la grave crise alimentaire qui touche environ 30 000 habitants. En attendant, les spéculations vont bon train. On évoque un simple remaniement de l’équipe en place, avec toutefois un rajeunissement, et davantage de femmes que dans la précédente, qui n’en comptait qu’une seule. Le Premier ministre, Dileita Mohamed Dileita, directeur de campagne, devrait, lui, conserver son poste.
Est-il besoin de rappeler qu’Ismaïl Omar Guelleh a été réélu avec 96 % des voix, l’opposition ayant décidé de boycotter la consultation. Toutefois, celle-ci est attendue pour les prochaines élections régionales qui devraient se tenir à la fin de l’année. Une occasion, selon le chef de l’État, de « montrer ce qu’elle a dans le ventre ».
