Israël-Émirats arabes unis : amours contrariées ?

Longtemps confidentielle, la coopération entre les deux pays est peu à peu devenue publique, brisant un consensus arabe sur l’absence de relation avec l’État d’Israël. Mais le projet d’annexion des territoires palestiniens pourrait tout remettre en question.

La ministre israélienne de la Culture Miri Regev à Abou Dhabi, en 2018. © Kamran Jebreili/AP/SIPA

La ministre israélienne de la Culture Miri Regev à Abou Dhabi, en 2018. © Kamran Jebreili/AP/SIPA

Publié le 9 juillet 2020 Lecture : 6 minutes.

Une tribune en hébreu signée de la main d’un ambassadeur arabe en première page d’un quotidien israélien à grand tirage. Lorsqu’ils ont découvert la une de leur journal, le 12 juin dernier, les lecteurs de Yediot Aharonot se sont étranglés avec leur café. L’auteur, Yousef al-Oteiba, flamboyant émissaire des Émirats arabes unis à Washington, leur adressait une mise en garde directe : le rapprochement entre leurs deux États, de plus en plus visible ces dernières années, pourrait ne pas survivre au projet d’annexion de la vallée du Jourdain et des territoires palestiniens en Cisjordanie.

« L’annexion va durcir les positions arabes envers Israël, alors que les initiatives émiriennes ont créé une opportunité d’échange culturel et de meilleure compréhension d’Israël », a regretté al-Oteiba, en manifestant une inquiétude particulière pour la Jordanie, qui partage 335 kilomètres de frontière avec Israël et la Cisjordanie, et qui serait le premier pays affecté par une « montée de la violence » et un « réveil de l’extrémisme ». Les Émirats et Israël, a-t-il ajouté, ont beaucoup de choses en commun : une armée talentueuse, et des sujets de préoccupation tels que le changement climatique, la sécurité, la technologie ou l’eau.

Normalisation des relations

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