Maroc : les banques islamiques grippées par le Covid-19
Marchés immobilier et automobile à l’arrêt, situation difficile des emprunteurs… La finance participative, qui a vu ses activités chuter durant le confinement, cherche à rebondir.
![Le siège d’Umnia Bank, à Casablanca. © KARIM HANDAOUI](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/07/01/jad20200701-eco-banque-finance-banques-islamiques.jpg)
Le siège d’Umnia Bank, à Casablanca. © KARIM HANDAOUI
À fin avril 2020, l’encours des banques participatives a franchi une barre symbolique : celle des 10 milliards de dirhams (914 millions d’euros). Trois ans après leur création dans le royaume, ces banques islamiques, qui offrent des services financiers sans recourir à l’intérêt ou à la spéculation, sont en train de gagner du terrain, avec quelque 130 agences et une centaine de milliers de clients.
« Les banques participatives représentent à peine 1,5 % du réseau bancaire global du pays, mais financent aujourd’hui 15% des transactions sur le marché immobilier », souligne Adnane El Gueddari, directeur général d’Umnia Bank.
Activité principale de ce type de banques, le produit Mourabaha Immobilière a souffert durant cette conjoncture particulière du coronavirus. La fermeture totale des études notariales pendant plus d’un mois, a rendu impossible toute transaction. Même chose dans l’automobile, avec la suspension des activités des concessionnaires : les ventes de voitures neuves ont connu une chute vertigineuse, entraînant dans leur sillage les crédits automobiles en général, Mourabaha automobile comprise.
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