Gabon : Janis Otsiemi, aux frontières du réel
Le 26 juin, l’écrivain gabonais Janis Otsiemi publiait sur la toile un nouvel essai politique sur Ali Bongo Ondimba, « La Grande Désillusion ». Une façon pour l’auteur de polars de se tenir, comme depuis vingt ans, entre fiction et réalité.
À vivre des mots, Janis Otsiemi a fini par apprendre à soigneusement les peser. L’écrivain est prudent. En mars, lorsqu’il nous a parlé pour la première fois de son prochain essai, il a évoqué la « pression », les « soucis », le « risque ». Il était encore à la recherche d’un éditeur et ne souhaitait alerter personne.
Écrire, depuis Libreville, sur le président Ali Bongo Ondimba n’est jamais anodin. Encore moins quand on a prévu d’intituler son ouvrage « La Grande Désillusion ». Alors, quand il en a envoyé une version inachevée et non corrigée à Jeune Afrique, Janis Otsiemi nous a demandé de garder le secret.
Pression et risque
Paranoïa ? À voir… Il y a deux ans, il nous avait annoncé avec moins de prudence la sortie d’un autre essai, une biographie de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, Brice Laccruche Alihanga et nous avions alors publié l’information dans nos colonnes. L’ouvrage avait alors pris du retard, son protagoniste ayant demandé à rencontrer l’auteur avant publication. L’Homme sans visage ne sera mis en ligne qu’en mai 2020, bien après la chute de Brice Laccruche Alihanga en décembre 2019.
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