Tunisie : demain « radio Daech » ?

La coalition Ennahdha-El Karama pousse à déréguler le secteur audiovisuel tunisien. Au risque, selon ses détracteurs, de promouvoir les discours les plus radicaux.

Dans un café de Tunis, lors de la retransmission d’un débat entre les candidats à la présidentielle, le 7 septembre 2019. © REUTERS/Zoubeir Souissi

Dans un café de Tunis, lors de la retransmission d’un débat entre les candidats à la présidentielle, le 7 septembre 2019. © REUTERS/Zoubeir Souissi

Publié le 10 juillet 2020 Lecture : 4 minutes.

Il a suffi que le chroniqueur de Mosaïque FM, Haythem El Mekki, laisse entendre, à la mi-mai, que la Coalition d’El Karama était l’un des porte-voix d’Ennahdha pour que le président du parti, Seifeddine Makhlouf, parte en vrille et l’insulte. Malgré l’évocation virulente de tout un bestiaire, la scène n’a rien d’exceptionnel : médias et journalistes sont souvent la cible des hommes politiques.

Deux mois plus tard, les faits donnent raison au journaliste. Les conservateurs d’El Karama ont pris le relais d’Ennahdha et fait adopter en commission un projet de loi amendant le décret 116 relatif à la liberté de la communication audiovisuelle et portant sur la création de la Haute Autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica).

Un décret qui, dans sa forme actuelle, réglemente l’audiovisuel et déplaît au parti El Karama. Lequel, à la régulation, préfère une forme d’anarchie audiovisuelle.

Hasard du calendrier ou caprice politique ?

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