Paul Derreumaux, l’Africain
Publié le 16 avril 2007 Lecture : 1 minute.
Luxembourg, Bénin, Mali… Paul Derreumaux multiplie les navettes entre les deux sièges sociaux du Groupe BOA, Bamako et Cotonou, celui d’AFH au Luxembourg, holding qu’il dirige et qui détient la BOA, et les nombreux autres pays africains où son groupe est implanté. Avec une affection très grande pour le continent africain, dont il défend inlassablement la cause, et plus particulièrement pour le Mali, où la BOA naquit en 1982 et dont ce Français de naissance a acquis l’année dernière la nationalité sur décision du Conseil des ministres. À 61 ans, dont plus de vingt-cinq à la tête de la BOA, Paul Derreumaux reste un homme discret.
Né en 1946 près de Roubaix et de la frontière belge, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et de sciences économiques, il commence sa carrière à l’Université de Lille, avant de rejoindre la Côte d’Ivoire où il sera pendant trois ans conseiller au ministère du Plan, puis conseiller au cabinet du ministre de l’Économie, des Finances et du Plan. De retour en France pour quelques années, il n’en quitte pas pour autant le continent, travaillant quelques mois à la Caisse centrale de coopération économique, puis dans une société parisienne, où il est chargé du montage d’investissements en Afrique et du conseil économique auprès de gouvernements africains. À partir de 1982, il développe progressivement le réseau de la BOA, d’abord au Mali, puis au Bénin et dans d’autres pays africains. Membre fondateur du Club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique, conseiller au commerce extérieur de la France, officier de l’ordre national du Mérite français, chevalier de l’ordre du Mérite ivoirien, il est administrateur de nombreuses sociétés financières. Un homme historiquement attaché à l’indépendance de son groupe et qui s’est d’ailleurs refusé à ouvrir son capital à de purs investisseurs financiers, leur préférant un partenaire bancaire.
