Roch Marc Christian Kaboré investi candidat à la présidentielle burkinabè

Le président du Burkina, Roch Marc Christian Kaboré, a été investi samedi par son parti candidat à l’élection présidentielle de novembre. Il briguera son deuxième mandat.

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. © Présidence du Burkina Faso

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. © Présidence du Burkina Faso

Publié le 11 juillet 2020 Lecture : 2 minutes.

« Le congrès extraordinaire du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) investit solennellement le camarade Roch Marc Christian Kaboré comme son candidat à l’élection présidentielle », a déclaré le ministre de l’Énergie Béchir Ismaël Ouedraogo, sous les acclamations des 5000 militants rassemblés depuis le matin au palais des sports de Ouaga 2000, à Ouagadougou.

« C’est avec un sentiment de grande responsabilité que j’accueille cette décision de notre congrès », a réagi le président Kaboré dans un message lu par son envoyé spécial, affirmant sa volonté de « bâtir un Burkina de solidarité et de développement », malgré le « contexte marqué par de nombreuses épreuves », dans lequel s’achève « mon quinquennat ».

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Bilan mitigé

Selon le texte de synthèse du congrès d’investiture, lu après plusieurs heures de travaux à huis clos, les délégués du MPP ont salué les « résultats probants » et « les progrès au plans social, politique et économique » sous le quinquennat de Roch Marc Christian Kaboré.

Pour Stanislas Sankara, président des partis de l’alliance de la majorité présidentielle (regroupement d’une quarantaine de partis), « le président Kaboré a posé les bases d’un véritable développement de notre pays », et « ces acquis ont besoin d’être consolidés », malgré « les aléas et les contingences sécuritaires ».

Malgré un bilan miné par une situation sécuritaire dramatique du fait des attaques incessantes de groupes jihadistes, Roch Kaboré, élu en 2015 et qui était l’unique candidat à l’investiture de son parti, va donc viser à 63 ans un nouveau mandat de cinq ans.

Défi sécuritaire

En cinq ans, les attaques jihadistes sont devenues quasi quotidiennes et des pans entiers du pays étant inaccessibles.

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Ces attaques jihadistes, parfois entremêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait au moins 1100 morts depuis 2015, et contraint près d’un million de personnes à fuir leurs foyers.

Pour de nombreux observateurs, comme l’expert en sécurité Mahamoudou Savadogo, l’exécutif n’a pas été à la hauteur du défi sécuritaire.

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Favori

Ancien baron du régime de Blaise Compaoré, Roch Kaboré part cependant favori pour la présidentielle, selon l’analyste politique Drissa Traoré, « face à une opposition qui peine à s’unir ».

Il devrait être opposé à de nombreux autres anciens du régime Compaoré : l’ex-Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo, Gilbert Noël Ouédraogo, dirigeant d’un parti allié à Compaoré, ou encore Eddie Komboïgo, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ex-parti de Compaoré.

Parmi les autres grands postulants figurent le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, deuxième de la présidentielle de 2015, Tahirou Barry, un ministre démissionnaire du premier gouvernement de Kaboré, ou encore le juriste Abdoulaye Soma.

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