L’affaire de tous

Publié le 16 avril 2007 Lecture : 2 minutes.

On l’a un peu oublié, mais le Maroc a joué un rôle dans la prise de conscience collective des problèmes environnementaux à l’échelle planétaire. Car c’est à Marrakech, en novembre 2001, lors d’une réunion de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques, qu’ont été adoptées les règles pour la mise en uvre du protocole de Kyoto visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Six ans après, le royaume continue de participer au débat international alimenté par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), tout en militant pour la création d’une Organisation des Nations unies pour l’environnement (ONUE).
Parallèlement à sa contribution internationale, le Maroc a entrepris de mettre en uvre une véritable politique environnementale, ce qui, sur le continent africain, est suffisamment rare pour être mentionné. Que ce soit pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la gestion rationnelle des ressources hydriques ou le retraitement des ordures ménagères et des déchets industriels, les pouvoirs publics ont commencé par se doter de textes législatifs adéquats et s’attachent désormais à les mettre en application.

Du côté des opérateurs économiques, les nouveaux projets intègrent également la dimension environnementale. Ainsi, la Samir est en train de moderniser ses installations de raffinage pour produire un carburant diesel plus propre. De son côté, l’Office national d’électricité (ONE) développe un nouveau type de centrales thermiques « propres », tout en misant sur l’hydraulique et l’éolien pour limiter le recours aux énergies fossiles. Alors que de plus en plus d’industriels considèrent comme une charge incompressible le surcoût lié au traitement des déchets que suscitent leurs activités, une véritable prise de conscience semble s’opérer. Alors que le Maroc a longtemps privilégié la croissance à la protection de ses écosystèmes, un virage est aujourd’hui amorcé. À charge pour les autorités de faire partager leur préoccupation d’un monde plus propre à l’ensemble de la population. Cette étape, fondée sur la sensibilisation et la pédagogie, sans doute la plus longue et la plus difficile, n’en est pas moins déterminante pour la préservation de l’environnement.

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