Ghana : du bon usage de la dette

Publié le 16 avril 2007 Lecture : 1 minute.

Après avoir fêté, le 6 mars, le cinquantenaire de son indépendance, le Ghana s’apprête à faire son entrée sur le marché international très sophistiqué des bons du Trésor. Réservé à une élite, ce marché permet aux États souverains des pays émergents de tester leur crédibilité (bonne gouvernance, bons programmes économiques) en lançant un emprunt obligataire (taux d’intérêt fixe, durée de cinq à dix ans). À peine le Ghana avait-il exprimé son besoin que les grands courtiers se sont mis sur les rangs : Barclays Capital, Citigroup, Crédit suisse, Deutsche Bank, Lehman Brothers et UBS (Suisse), JP Morgan Tous veulent obtenir le mandat de lancement de cet emprunt, dont le montant sera compris, selon la demande, entre 500 et 750 millions de dollars. Les besoins du Ghana sont estimés à 2 milliards de dollars, dont une partie viendrait du secteur privé. En réussissant son emprunt, Accra pourra mieux les attirer. Grincement de dents, en revanche, chez les bailleurs de fonds publics, qui s’inquiètent de la bonne gestion de ces nouvelles ressources contractées auprès du marché international. Le Ghana a, en effet, bénéficié de l’effacement de l’essentiel de sa dette extérieure, dont le niveau atteint cette année 21 % du PIB, contre 107 % en 2002. Il peut à nouveau s’endetter. Mais à bon escient, explique Piroska Nagy, chef de la mission du FMI au Ghana. Si c’est le cas, d’autres pays africains s’engouffreront dans la brèche, notamment le Kenya, le Nigeria et la Zambie.

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