Maroc : Rahal, un maître-traiteur au service du royaume (1/4)
« Ces cuisiniers qui régalent les puissants » (1/4) – Félicité par Mohammed V, adoubé par Hassan II, le maître-traiteur Rahal continue de servir sous Mohammed VI. Et s’est même installé comme le premier ambassadeur gastronomique du royaume. Un atout diplomatique loin d’être négligeable.
Ces cuisiniers qui régalent les puissants
De Marrakech à Tunis en passant par Paris, ces chefs préparent les repas des politiques et des têtes couronnées. Des liens privilégiés entre le pouvoir et la gastronomie que JA a voulu explorer. Portraits.
C’est l’histoire du berger qui a fini par décrocher la lune. Rahal Essoulami, premier du nom, quitte son patelin de la région de Marrakech à l’âge de 8 ans pour travailler dans une pâtisserie de Casablanca. Son sens inné des affaires l’incite plus tard à se mettre à son propre compte.
« Il a investi dans un magasin-four d’environ 1 m², dans l’ancienne médina. Il prenait son vélo pour vendre des sandwichs, entre autres, à la sortie des cinémas », témoigne son fils Abdelkrim, aujourd’hui à la tête d’un groupe employant 3 800 personnes et comptant de prestigieux partenaires internationaux comme le français Newrest ou l’américain Del Monte Foods.
Gastronomie raffinée
Mais le nom du maître-traiteur Rahal est surtout devenu synonyme de la gastronomie marocaine la plus raffinée. Une réputation taillée au fil des décennies et souvent récompensée par une reconnaissance ou une décoration royales.
Sois un des hommes qui font ce pays », lui lance Mohammed V
Déjà, en 1956, alors que le Maroc accède à peine à son indépendance, le sultan Mohammed Ben Youssef – le roi Mohammed V – découvre, à l’occasion de la première Foire internationale de Casablanca, le stand de restauration tenu par Rahal. Le souverain lui lance alors : « Sois un des hommes qui font ce pays. »
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