Cameroun : dans le Nord-Ouest, l’impossible cohabitation entre « Mbororos » et anglophones

Plus connus sous le nom de « Mbororos », les Fulanis du Nord-Ouest sont devenus des acteurs à part entière du conflit qui sévit dans cette région anglophone du Cameroun. Victimes des milices sécessionnistes, ces populations sont aussi accusées d’exactions.

Une femme Mbororo, au Cameroun, en 2015. © Jorge Fernandez/LightRocket via Getty Images

Une femme Mbororo, au Cameroun, en 2015. © Jorge Fernandez/LightRocket via Getty Images

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 19 juillet 2020 Lecture : 5 minutes.

C’est une crise dans la crise. À quelque 200 kilomètres de Bamenda, la capitale de la région du Nord-Ouest, les collines verdoyantes de Ndu – dans le département du Ndongang-Mantung – ont beau offrir du pâturage à profusion en cette saison de pluie, les pasteurs Fulanis et leurs troupeaux qui inondent habituellement ces terres se font rares. Les bergers de cette communauté de nomades s’étaient pourtant sédentarisés dans la région. Mais en raison de la résurgence de tensions avec des membres de la communauté chrétienne Grassfields autochtone, ils ont pour la plupart quitté les lieux.

Plus connus sous le nom de « Mbororos », les Fulanis se disent victimes d’exactions de milices sécessionnistes qui luttent pour l’indépendance du Cameroun anglophone. Et dénoncent des intimidations, kidnappings, assassinats, ainsi que le vol de bétails et d’autres biens.

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