Libye : quand Khalifa Haftar utilise le pétrole comme instrument de chantage

Alors que la production de pétrole est de nouveau à l’arrêt en Libye, la compagnie pétrolière nationale (NOC) pointe du doigt les Émirats arabes unis, alliés de Khalifa Haftar.

Dépôt de l’entreprise publique Brega, qui commercialise l’essence et le gaz pour le compte de la National Oil Company, à Tripoli, le 13 juillet 2015. © Cyril Marcilhacy/Item/MAX PPP

Dépôt de l’entreprise publique Brega, qui commercialise l’essence et le gaz pour le compte de la National Oil Company, à Tripoli, le 13 juillet 2015. © Cyril Marcilhacy/Item/MAX PPP

Arianna Poletti

Publié le 16 juillet 2020 Lecture : 4 minutes.

« Sans pétrole, les Libyens meurent de faim, prévenait l’ancien envoyé spécial des Nations unies Ghassan Salamé en début d’année. Il ne faut pas jouer avec le pétrole parce que c’est le seul gagne-pain du pays. » Mais, à partir de janvier, les robinets de l’or noir ont été ouverts puis refermés à plusieurs reprises. Depuis six mois, la production de pétrole est presque à l’arrêt en Libye : en quelques semaines, elle est passée de 1,2 million à 97 000 barils par jour.

Ce 10 juillet, enfin, les exportations semblaient pouvoir reprendre. Le pétrolier Kriti Bastion était prêt à charger depuis le port d’Al-Sedra, un des principaux terminaux du pays, comme l’annonçait la National Oil Corporation (NOC) en faisant état de 6,5 milliards de dollars de perte.

Nouveau blocus

Mais quelques heures après le satisfecit du ministre de l’Intérieur de Tripoli, Fathi Bashagha, le 11 juillet, Khalifa Haftar a décrété un nouveau blocus de la production. Elle ne reprendra que « sous certaines conditions ».

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