Vendre de vraies Rolex en Chine

Publié le 16 février 2004 Lecture : 1 minute.

Vendre des objets authentiques en Chine paraît un défi difficile à relever. Le pays est un des plus importants et des meilleurs producteurs de faux, particulièrement de montres étrangères onéreuses. Pourtant, les exportations de ces instruments chronométriques suisses de précision vers le géant asiatique se sont rapidement développées, pour atteindre 150 millions de dollars en 2003. Pariant sur l’avenir, le groupe helvétique Omega a ouvert une boutique au centre ville de Pékin en janvier dernier. A quelques kilomètres de là, dans la fameuse Silk Alley, les vendeurs à la sauvette déploient leurs étals de fortune et proposent les mêmes modèles contrefaits à des prix défiant toute concurrence.

Pour la direction d’Omega, ils ne constituent pas une entrave importante à son activité, les acheteurs de montres de contrefaçon n’ayant rien à voir avec la clientèle qu’elle cible : les personnes très fortunées. Pour acheter des montres à plus de 1 000 dollars, ces derniers appartiennent à l’élite du pays. 50 % des ventes d’Omega à Hong Kong sont réalisées auprès de ces privilégiés.
Pour la petite histoire, Omega a ouvert sa première boutique à Shenyang, une ville côtière du Nord-Est en plein développement. Le plus important scandale de corruption de la région implique le maire de la ville, Mu Suixin. Un journaliste d’Hong Kong a récemment remarqué que ce dernier arborait une luxueuse montre étrangère que ces émoluments ne lui permettaient pas de s’offrir. De rapides investigations à son domicile ont dévoilé qu’il y stockait cent cinquante vraies Rolex.

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