Une île à 7 000 milliards d’euros

Publié le 16 février 2004 Lecture : 1 minute.

Qui a envie d’acheter une île où la bière coule à flots, où les plages sont balayées par le vent et où les châteaux sont hantés ? En vérité, le problème ne se pose pas, car, d’abord, l’île n’est pas à vendre, et ensuite, son prix aurait de quoi décourager les acheteurs, y compris Bill Gates. « L’île » est d’ailleurs une façon de parler, car il s’agit du Royaume-Uni, à savoir l’Angleterre, plus le pays de Galles, l’Écosse et l’Irlande du Nord. Le prix ? 8 800 milliards de dollars, soit quelque 7 000 milliards d’euros.

Ce n’est pas un tarif fantaisiste : il résulte des calculs du très sérieux Office des statistiques nationales britannique. Et il inclut la valeur des terres et des immeubles, des équipements, des routes, des ponts, des avions, des trains et des automobiles. Et tout l’argent déposé dans les banques et les autres institutions financières du royaume.
Pour ses 8 800 milliards de dollars, l’acheteur (très éventuel, on l’a dit) s’offrirait 241 000 km2, s’étendant du nord au sud sur 950 km, 13 600 km de côtes, quelques montagnes et un sommet, le Ben Nevis, en Écosse, culminant à 1 344 m. L’acheteur aurait intérêt à engager quelques interprètes : rien qu’à Londres, on parle trois cents langues différentes.
Mais à quoi bon de tels calculs, même s’ils prennent en compte « tout ce qui est tangible » ? Réponse : une telle évaluation aidera les économistes à concevoir des modèles économiques, et les financiers à faire des estimations financières.

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