Une censure qui ne dit pas son nom

Publié le 16 février 2004 Lecture : 1 minute.

Nos lecteurs algériens n’ont pu se procurer le n° 2248 (8-14 février) de Jeune Afrique/l’intelligent. J.A.I. n’a pas reçu l’autorisation du ministère de la Culture et de la Communication et se trouve donc absent des kiosques au moment où nous écrivons ces lignes. Le ministère en question a par ailleurs « oublié » de nous faire parvenir une quelconque notification et a encore moins motivé sa décision. Mais il est aisé d’imaginer la raison de son courroux : la publication dans ce numéro d’une enquête de cinq pages
consacrée à l’armée et l’élection présidentielle intitulée « Pour qui votent les généraux
? » Sujet traité par tous nos confrères, algériens ou internationaux. Dans ce même numéro, nous expliquions dans la section Vous & Nous « notre pari en Algérie ». Ce pari est de nous rapprocher de nos lecteurs en leur apportant une meilleure couverture rédactionnelle de leur pays et en baissant le prix de 150 DA à 100 DA. J.A.I. souhaitait ainsi célébrer le cinquième anniversaire de son retour en Algérie (il avait été interdit de juillet 1976 à novembre 1998).
Cette censure qui ne dit pas son nom ne nous empêchera bien évidemment pas de poursuivre la mission que nous nous sommes assignée. Nous tenons à remercier nos confrères algériens qui ont bien voulu faire part dans leurs colonnes de cette « suspension » et présentons nos excuses aux lecteurs pour une absence indépendante de notre volonté. Mais qu’ils
se rassurent, ils pourront lire l’enquête en question sur notre site internet (www.lintelligent.com) puisque nous avons décidé de la laisser en ligne quelques semaines supplémentaires. À moins que le ministère de la Communication ne revienne sur sa décision inexplicable.

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