Libye : la bataille pour Syrte aura-t-elle lieu ?

Alors que Le Caire se montre prêt à intervenir en Libye face à l’annonce d’une offensive du GNA sur Syrte, quelle est la part de bluff et de réalité dans ces menaces ? Éléments de réponse.

Des membres de l’ANL à Benghazi, en Libye, en juillet 2017 (illustration) © Esam Omran Al-Fetori/REUTERS

Des membres de l’ANL à Benghazi, en Libye, en juillet 2017 (illustration) © Esam Omran Al-Fetori/REUTERS

Publié le 20 juillet 2020 Lecture : 3 minutes.

Les troupes du Gouvernement d’accord national (GNA), présidé par Fayez al-Sarraj ont commencé, le 18 juillet, à se diriger vers la ville de Syrte, située au nord-ouest du stratégique croissant pétrolier. Objectif : reprendre le contrôle de cette zone tenue par l’Armée national libyenne (ANL), dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, et des combattants ayant des liens avec le groupe de sécurité privée russe Wagner.

Des commandants militaires du GNA ont ainsi déclaré qu’environ 200 véhicules sont en route depuis Misrata. À mesure que ces troupes se rapprochent de cette ville stratégique, la menace d’une confrontation entre les différentes factions rivales libyennes et leurs parrains internationaux prend de l’ampleur.

De fait, Le Caire, allié du maréchal Khalifa Haftar, étudie différentes options militaires pour contrer cette avancée des forces loyales au GNA et de son allié turc. Selon le média égyptien Al-Ahram, le Parlement égyptien doit se réunir lundi 20 juillet pour discuter de la situation militaire en Libye. Les débats devraient être suivis d’un vote mandatant le président al-Sissi à intervenir militairement en Libye.

« L’armée la plus puissante d’Afrique »

Lors d’une réunion le 16 juillet au Caire entre le président égyptien et des chefs de tribus libyennes, ces derniers lui ont demandé d’autoriser les forces armées égyptiennes « à intervenir pour protéger la sécurité nationale de la Libye et de l’Égypte ». Le président al-Sissi leur a promis son soutien, après l’approbation du Parlement égyptien intervenue lundi soir au Caire, à l’unanimité des députés, conformément à l’article 152 de la Constitution, qui stipule que le chef de l’armée ne peut envoyer des forces à l’extérieur ou déclarer la guerre sans demander l’avis du Conseil de la défense nationale et l’approbation de la majorité des députés du Parlement.

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