L’embargo en question
2,6 millions d’euros : tel est le montant de l’aide non remboursable que, le 10 février, l’Union européenne a décidé d’accorder au Togo pour des projets de développement rural. Il s’agit de la plus importante subvention octroyée par Bruxelles à Lomé depuis longtemps. Interrompue il y a plus de dix ans pour cause de « déficit démocratique », l’aide européenne se limite depuis au financement de quelques projets sociaux. Mais la pertinence de cet embargo de fait, dont souffre en réalité l’ensemble de la population togolaise, est de plus en plus remise en question au sein de l’UE. La Commission européenne et nombre d’eurodéputés se sont d’ores et déjà prononcés pour l’ouverture de négociations en vue de la reprise de la coopération économique. Reste à obtenir l’accord des principaux États membres : si la France, l’Italie et l’Espagne y sont favorables, la Grande-Bretagne et, surtout, l’Allemagne hésitent encore.
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