Barrage de la Renaissance : nouvelles discussions sous l’égide de l’UA
L’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte sont invités à participer mardi 21 juillet à une réunion sous l’égide de l’Union africaine (UA) consacrée à l’épineux dossier du grand barrage de la Renaissance, source de très fortes tensions entre les trois pays, a-t-on appris lundi.
Le Grand barrage de la Renaissance (Gerd), construit par l’Éthiopie sur le Nil Bleu – qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil- , est appelé à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique.
L’Éthiopie juge le Gerd essentiel pour son développement économique. L’Égypte, dont l’irrigation et l’eau potable dépendent à 90% du Nil, le considère comme une menace grave. L’Égypte et le Soudan, situés en aval, estiment qu’un accord global sur le barrage – et notamment la manière dont il est géré – doit être conclu avant que le remplissage ne débute.
Les dernières discussions sous l’égide de l’UA n’ont pas débouché sur un accord en l’état. Mais la semaine dernière, l’Éthiopie a reconnu que le niveau de l’eau retenue par le barrage géant augmentait, affirmant qu’il s’agissait là d’une conséquence directe de l’avancée du chantier.
Négociations
Lundi, le chef de l’État sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui assure la présidence tournante de l’UA, a annoncé, par la voix de sa porte-parole, la tenue d’« une réunion virtuelle » mardi pour discuter du barrage. Y sont notamment conviés l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan, a précisé la porte-parole, Khusela Diko. « La réunion fait suite à la réunion » de l’UA « consacrée au Gerd le 26 juin 2020 », a-t-elle ajouté.
Il s’agit d’une ressource commune entre les trois pays et chaque pays doit en bénéficier sans nuire à un autre. »
« Il avait été décidé » que l’UA « ferait régulièrement le point sur les progrès (des discussions) et définirait la voie à suivre des négociations menées par l’UA », a-t-elle encore dit. Selon une source soudanaise officielle contactée lundi, Khartoum a rappelé « que le problème du barrage éthiopien devrait être résolu par des négociations ».
« Nous estimons qu’il s’agit d’une ressource commune entre les trois pays et que chaque pays doit en bénéficier sans nuire à un autre pays », a ajouté cette source. On s’est entendu sur 90% du problème et nous croyons que les 10% restants peuvent être résolus. »
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