… Et aussi

Publié le 17 février 2004 Lecture : 1 minute.

La vie sans Brahim, de Laurent Chevallier
« On était à cinq pour enterrer mon chien. Pour Brahim, on était deux. » Cette terrible constatation, c’est celle de Mostefa, un émigré marocain de la région parisienne qui s’est pris d’amitié pour « le seul Arabe du village », son compatriote Brahim, devenu SDF après vingt-deux ans d’exil et une descente aux enfers de l’alcoolisme. En lui redonnant du travail et de la considération, Mostefa a fait de Brahim l’homme indispensable de la commune, désormais respecté et aimé de tous. Mais comme la suite le montre, après la mort de ce personnage attachant au passé trouble et guère reluisant, il ne s’agit que d’apparences. La Vie sans Brahim, ce sera celle de Mostefa et celle d’une communauté d’Ile-de-France qui ne demande qu’à oublier l’épisode Brahim et à se débarrasser de tout ce qui gêne ses habitudes et son destin médiocre. Une histoire d’autant plus édifiante qu’il s’agit d’un pur documentaire, émouvant grâce aux personnages qu’il nous fait découvrir, mais dont la construction est souvent brouillonne et le propos final peu clair.

Retour à cold Mountain, d’Anthony Minghella
Ah ! que la Guerre de sécession ne fut pas jolie ! Ne croyez pas pour autant que ce film permettra de réfléchir aux réalités et aux mythes fondateurs de la démocratie américaine. Car cette superproduction dramatique vaut plus par ses stars – ah ! que Nicole Kidman, Jude Law et Renée Zellweger sont bels et bons acteurs ! – que par son scénario (adapté d’un best-seller) et sa morale des plus conventionnels. Non aux horreurs de la guerre civile et à l’esclavage, oui à l’amour, à la fidélité, à l’amitié, à la religion et aux valeurs familiales : un programme fort peu dérangeant pour un film de type hollywoodien fort peu surprenant.

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